Sélection. Électro - Ciné - Nuits de Fourvière - Famille - Plein air - Théâtre - Musique
Les désirs discrets d’Helena
Hauff refondent depuis quelques années la couleur de l’électro allemande. Dans un univers de plus en plus codifié, Dis
creets Desires, le dernier album de la DJ allemande, porte quelque chose de bestial et de cru. Comme un rappel aux origines de l’électro berlinoise, cet opus résonne comme 10 kilowatts de son sur des cuves en fonte dans un entrepôt désaffecté et abandonné. Au bout d’une heure d’écoute, l’auditeur est jeté dans l’univers techno post- punk, sombre et inquiétant, d’Helena Hauff.
Avec la création de son label Re
turn to Disorder ( « Retour au désordre » ) , la jeune Allemande avait déjà annoncé la couleur, la nuance plutôt : celle du noir, comme la musique techno retrouvait tout sens en même temps que ses teintes industrieuses. Celle qui confiait aux journalistes de Fact « vouloir détruire la société » semble s’y employer doucement mais sûrement au long de Discreets desires jusqu'à ce que notre écoute nous entraîne sur Dreams in color. Là, plongé dans le noir, on profite enfin du doux bruit de l’anarchie. PL. D. Helena Hauff. Vendredi 29 juillet. Sucre, 50 quai Rambaud, Lyon 2e. De 12 à 20 €. le- sucre. eu