La Tribune de Lyon

L’édito de Olivier Vassé

- OLIVIER VASSÉ, RÉDACTEUR EN CHEF @ ovasse

C' est ce dimanche 14 août que débute le feuilleton préféré des Lyonnais : la Ligue 1.

L'OL jouera le premier de ses 38 matchs à Nancy, puis recevra Caen et se rendra à Dijon. Autant dire que, sur le papier, le mois d'août s’annonce plutôt digeste pour les joueurs lyonnais qui auront l'occasion de panser leurs plaies après la déconvenue subie le week- end dernier face au PSG ( 1- 4) lors du Trophée des Champions.

Des champions en France, il n'y en a qu'un. Et c'est Paris.

Le règne des Parisiens est sans partage et il faudra s'y habituer. Il y a trop d'écart avec nos valeureux petits Lyonnais pour qu'on puisse encore rêver du titre de champion dans les années à venir. Même les recettes nouvelles offertes par le Parc OL ( naming, billetteri­e, restaurati­on, boutiques…) ne combleront pas de sitôt le fossé avec les millions du Qatar. Jean- Michel Aulas n'avait pas tout à fait tort lorsqu'il expliquait fin mai, dans son style si particulie­r qui est totalement incompris passé Givors, que la « finale » du « vrai » championna­t oppo- sait Lyon à Monaco. En Ligue 1, il y a Paris et les autres. Mais gagner l'autre championna­t, c'est aussi avoir l'assurance de disputer la Ligue des Champions la saison suivante. Et cela suffit au bonheur des supporters lyonnais.

Même si le doute subsiste sur la valeur de l'Olympique lyonnais au niveau européen.

Le PSG, qui fait partie des quatre ou cinq équipes continenta­les qui peuvent viser la victoire finale en Ligue des Champions, est venu rappeler le week- end dernier la différence de niveau existant désormais entre l'OL et les cadors européens. Incroyable quand on pense que le club lyonnais faisait encore partie des demi- finalistes il y a six ans à peine.

Aujourd'hui, l'OL est condamné à disputer la Ligue des Champions sans autre ambition que de réaliser un exploit.

Comme quand le club découvrait l'épreuve il y a une quinzaine d'années, quand un gamin nommé Sidney Govou battait à lui tout seul le grand Bayern Munich. À ce titre, les six matchs disputés la saison dernière restent encore en travers de la gorge des supporters. Alors oui, cet OL là sera aussi jugé cette saison sur sa capacité à faire lever son public contre les grands d'Europe. Mais il faut accepter l'idée que cette compétitio­n est devenue trop grande pour nous. Heureuseme­nt, il reste notre petit championna­t de France et ses plaisirs indémodabl­es. Car battre les Verts ou Marseille, qu'est ce que c'est bon…

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