La Tribune de Lyon

Un certain regard sur l’adoption

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Question : pourquoi refaire un vieux péplum datant de 1959 ? Si l’opération

paraît ringarde, on redécouvre Ben- Hur, passé à la postérité grâce à la fine expression « arrête ton char Ben- Hur » . On se souvenait surtout de la course finale, faisant de Charlton Heston une sorte de Lewis Hamilton # standmerce­des, en toge. Mais Ben- Hur, c’est comme Spartacus ou

Dracula : on avait aussi oublié son prénom. Pas Jean- Claude, mais Judah. Ce prince juif de Jérusalem, pas gladiateur pour un sesterce, vit en famille dans une jolie maison décorée à la romaine ( fontaines, coussins cuir, mosaïques, domestique­s) avec son demi- frère Messala, un Romain adopté. Ce dernier est colère. Il ne pourra pas porter le nom de Ben- Hur ( le nom de bâtard de Romain n’est pas prononcé, mais c’est le sujet). De fait, il s’engage dans les légions romaines pour « pacifier » une partie de la Méditerran­ée à coups de glaive, puis revient à Jérusalem sous les ordres de Ponce- Pilate. Sur un malentendu, il met son frère Judah aux galères et condamne sa famille à mort. Mais, ouf, tout cela va se régler dans la fameuse course de chars en 3D. Il y a un souffle épique, un menuisier très sympa au regard magnétique qui finit crucifié, et surtout Morgan Freeman en dreadlocks, encore plus magnétique que l’autre, mais qui pour l’heure n’est pas à l’origine d’une religion monothéist­e, alors qu’il est vraiment super.

BEN- HUR. De Timur Bekmambeto­v. Genre : Péplum chrétien. États- Unis. 2h02. Avec Jack Huston, Morgan Freeman, Toby Kebell…

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