Bocuse en troisième mi- temps
C’est un peu comme déjeuner entre Louis XIII et Riche
lieu. En mode local. Nous étions en effet invité au Grand stade par Jean- Michel Aulas « Président » et Jérôme « Bocuse II » , à goûter en avant- première le menu du match Lyon- Bordeaux, pour l’ouverture « officielle » de la Brasserie des Lumières. Pas tout seul évidemment. De fait, exceptionnellement, nous n’avons pas payé notre addition.
Droit au but Mais bon, les brasseries Bocuse, pour les avoir toutes testées plusieurs fois, on connaît et apprécie, en général. De plus, la comptabilité de Tri
bune de Lyon nous remerciera : le menu, composé de simples classiques, aurait dû coûter 65 euros, sans les vins, et sans la place de match. On retiendra que le foot est un sport populaire, mais plus facilement derrière un plateau télé. Hormis ce regrettable détail d’ordre pécuniaire, que seules remarqueront les personnes non assujetties à l’ISF, rien à dire, chez Bocuse on va « droit au but » , arf, arf, arf ( in memoriam Thierry Roland) : en amuse- bouche un gaspacho bien tonique, en entrée, un tartare de thon et avocat, en gros cubes parfaitement assaisonnés, flanqué d’une « salade pastorale » ( copyright Joël Robuchon), une frisée mélangée d’herbes aromatiques. Respect du produit, comme pour le carré de veau rôti, purée de pommes de terre et bayaldi ( ratatouille confite) bien dans son jus et une tarte sablée aux framboises légère et croustillante, puis de petits cannelés bordelais en hommage à l’équipe invitée pour se faire laminer. Ce qui devient intéressant, c’est que la brasserie est désormais ouverte à midi à des tarifs beaucoup plus raisonnables. Si on a un déjeuner d’affaires, ou autre ( « mais cela ne nous regarde pas » ) dans les parages, c’est un bon plan avec vue. Car le stade monumental, magnifique, dégage de sacrées vibrations, même à vide, et même quand on n’est pas trop foot : réservez sur les mange- debout près de la baie vitrée, prenez une broche du jour et c’est déjà un spectacle.