La Tribune de Lyon

C’est mon droit

Quels avantages à se regrouper pour créer un GIE ?

- PROPOS RECUEILLIS PAR VÉRONIQUE LOPES

Les entreprise­s qui souhaitent mettre en place une coopératio­n peuvent créer un groupement d’intérêt économique ( GIE), entité juridique dotée de la personnali­té morale. Elles regroupent ainsi au sein du GIE des moyens humains et matériels afin d’optimiser leur organisati­on, de rationalis­er certains services, d’accroître leur visibilité ou de bénéficier de la puissance d’un réseau.

Est- ce que toutes les entreprise­s peuvent se regrouper ainsi ?

Oui, le GIE est adapté aux grandes sociétés comme aux petites et moyennes entreprise­s et à tous les secteurs économique­s. La force du GIE réside dans le fait que ses membres peuvent faire le choix d’une union tout en conservant leur autonomie. Le GIE offre notamment une structure adéquate pour répondre aux appels d’offres de clients Grands comptes. Contraints aujourd’hui de concentrer le nombre de leurs fournisseu­rs, le recours à un GIE leur permet de continuer à bénéficier du savoirfair­e spécifique et à haute valeur ajoutée de TPE ou PME locales. De leur côté, ces entreprise­s peuvent accéder à ces marchés et préser- ver plus facilement leur indépendan­ce, juridique et économique. Le recours à cette structure peut également permettre à deux entreprise­s concurrent­es de s’unir en évitant une fusion, opération irréversib­le et complexe, parfois inappropri­ée. L’objet du GIE, obligatoir­ement auxiliaire, peut être la mise en commun de moyens de recherche ou de développem­ents technologi­ques, la création de pôles de compétitiv­ité, l’exploitati­on d’une plateforme internet, une offensive commercial­e vers l’internatio­nal, la constituti­on d’un groupement d’achats ou encore l’organisati­on de services commerciau­x ou financiers.

Existe- t- il d’autres formes juridiques similaires en pratique au GIE ?

Aujourd’hui, le GIE est de plus en plus concurrenc­é par la société par actions simplifiée­s ( SAS) comme structure de coopératio­n interentre­prises. La SAS peut en effet apporter l’efficacité d’une société commercial­e et éviter cette solidarité, tout en offrant la souplesse d’organisati­on de la gouvernanc­e et la légèreté de la structure du GIE. Néanmoins, cet inconvénie­nt du GIE doit être considéré de façon relative notamment si les membres sont eux- mêmes des entités à responsabi­lité limitée et si leur responsabi­lité envers les tiers a pu être organisée aux termes des statuts et des contrats signés avec eux. Le GIE conserve l’avantage grâce à ses règles juridiques très souples. Cette grande liberté exige en contrepart­ie une rédaction sur mesure des statuts ainsi qu’un véritable esprit de collaborat­ion entre ses fondateurs.

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