C’est mon droit
Quels avantages à se regrouper pour créer un GIE ?
Les entreprises qui souhaitent mettre en place une coopération peuvent créer un groupement d’intérêt économique ( GIE), entité juridique dotée de la personnalité morale. Elles regroupent ainsi au sein du GIE des moyens humains et matériels afin d’optimiser leur organisation, de rationaliser certains services, d’accroître leur visibilité ou de bénéficier de la puissance d’un réseau.
Est- ce que toutes les entreprises peuvent se regrouper ainsi ?
Oui, le GIE est adapté aux grandes sociétés comme aux petites et moyennes entreprises et à tous les secteurs économiques. La force du GIE réside dans le fait que ses membres peuvent faire le choix d’une union tout en conservant leur autonomie. Le GIE offre notamment une structure adéquate pour répondre aux appels d’offres de clients Grands comptes. Contraints aujourd’hui de concentrer le nombre de leurs fournisseurs, le recours à un GIE leur permet de continuer à bénéficier du savoirfaire spécifique et à haute valeur ajoutée de TPE ou PME locales. De leur côté, ces entreprises peuvent accéder à ces marchés et préser- ver plus facilement leur indépendance, juridique et économique. Le recours à cette structure peut également permettre à deux entreprises concurrentes de s’unir en évitant une fusion, opération irréversible et complexe, parfois inappropriée. L’objet du GIE, obligatoirement auxiliaire, peut être la mise en commun de moyens de recherche ou de développements technologiques, la création de pôles de compétitivité, l’exploitation d’une plateforme internet, une offensive commerciale vers l’international, la constitution d’un groupement d’achats ou encore l’organisation de services commerciaux ou financiers.
Existe- t- il d’autres formes juridiques similaires en pratique au GIE ?
Aujourd’hui, le GIE est de plus en plus concurrencé par la société par actions simplifiées ( SAS) comme structure de coopération interentreprises. La SAS peut en effet apporter l’efficacité d’une société commerciale et éviter cette solidarité, tout en offrant la souplesse d’organisation de la gouvernance et la légèreté de la structure du GIE. Néanmoins, cet inconvénient du GIE doit être considéré de façon relative notamment si les membres sont eux- mêmes des entités à responsabilité limitée et si leur responsabilité envers les tiers a pu être organisée aux termes des statuts et des contrats signés avec eux. Le GIE conserve l’avantage grâce à ses règles juridiques très souples. Cette grande liberté exige en contrepartie une rédaction sur mesure des statuts ainsi qu’un véritable esprit de collaboration entre ses fondateurs.