C’est pas du Bergman. « War Dogs » de Todd Phillips
L’histoire est incroyable mais vraie, en tout cas « tirée de faits réels » comme
on dit. Georges W. Bush n’est pas réputé pour avoir fait les choses les plus malignes durant son mandat, et même le week- end dans son ranch, mais là, il vise l’antithèse du prix Nobel. Pendant la guerre d’Irak, les approvisionnements d’armes du Pentagone furent, grâce à son génie, systématiquement soumis à des appels d’offres disponibles en ligne et ouverts à tous. L’idée générale était de permettre aux petites entreprises d’accéder à des marchés fermés. Voilà comment deux jeunes vingtenaires de Miami beach, David Packouz et Efraim Diveroli ( ce sont leurs vrais noms), perdus pour les études et pas vraiment fixés sur leur avenir professionnel ( David masse des riches à domicile qui attendent des faveurs sexuelles), deviennent de gros trafiquants d’armes. En guise de PME, c’est gagné, ils ne sont que deux, disposent de quoi rouler quelques pétards et d’un ordinateur… Cela commence par quelques bricoles qui n’intéressent pas les gros marchands, se poursuit par de plus grosses opérations à la limite de la légalité puis un contrat de 300 millions de dollars destiné à fournir des armes aux Afghans par le biais de pays et de gens très particuliers : « Avant que vous en parliez, j’ignorais l’existence de l’Albanie » , dit un des jeunots à un trafiquant international fiché pour terrorisme. Un gros rôle - dans tous les sens du terme- pour Jonah Hill.
WAR DOGS. De Todd Phillips. Genre : comment arnaquer le Pentagone. États- Unis. 1 h 55. Avec Miles Seller, Jonah Hill, Ana de Arnas, Bradley Cooper...