La Tribune de Lyon

La dynamique lyonnaise ne faiblit pas

- FRANÇOIS SAPY, DIRECTEUR DE LA RÉDACTION @ fsapy

C’ est presque en catimini que s’est joué cette semaine un événement majeur pour la Métropole : la cession à Vinci de Saint- Exupéry. Pour 535 millions d’euros, le géant de la constructi­on français obtient le droit de gérer notre aéroport jusqu’en 2047.

Certes, c’était entendu et, depuis quelques semaines, on savait qui était l’heureux gagnant.

Mais il faut bien mesurer à quel point la gestion de cette infrastruc­ture, couplée à une véritable politique de marketing territoria­l, constitue un point déterminan­t pour nos emplois de demain.

Lyon aura beau remporter tous les prix qu’elle veut aux palmarès des meilleures destinatio­ns,

si elle ne figure pas dans le radar des compagnies qui desservent la ville, cela sera comme un coup d’épée dans l’eau.

Il est d’autant plus important de ne pas briser la dynamique, que Lyon semble surfer sur une tendance particuliè­rement positive.

J’en veux pour preuve la dernière livraison du panorama JLL, qui donne les dernières tendances en matière d’immobilier de bureaux. Selon cette étude très documentée, l’année 2016 constituer­a une année record pour la Métropole de Lyon : notre ville n’avait pas connu cela depuis 2007, avant la crise financière qui a secoué le monde : « Le volume global ( sur les neuf premiers de l’année, NDLR) se porte ainsi à 198 900 m2, soit une progressio­n de 10 % en un an. Ce niveau n’avait pas été atteint depuis 2007, année de tous les records sur l’agglomérat­ion lyonnaise » , souligne le spécialist­e de l’immobilier d’entreprise.

Si l’on analyse l’étude dans le détail, on y voit encore davantage matière à se trouver optimiste.

En effet, derrière l’aridité des chiffres, l’on s’aperçoit que ce sont surtout les grandes entreprise­s qui tirent le marché en choisissan­t d’y miser massivemen­t. Citons trois transactio­ns symbolique­s de cette année record : le groupe Danone, qui a choisi de quitter Villefranc­he pour se rapprocher de la Métropole, a fait construire un immeuble de 11 000 mètres carrés à Limonest, tandis que notre pépite du high- tech LDLC a signé pour deux immeubles clés en main représenta­nt 7 000 mètres carrés ( l’un d’entre eux abritera son école LDLC du numérique). Enfin, Orange a réservé… 26 000 mètres carrés dans un immeuble en cours de constructi­on cours Lacassagne.

Les investisse­urs immobilier­s commencent à prendre pleinement la mesure de cette situation privilégié­e.

Au total, ces investisse­urs ont misé plus de 530 millions d’euros, au cours des neuf premiers mois de 2016, sur la pierre lyonnaise.

À remarquer : les étrangers représente­nt encore moins de 20 % des sommes investies entre Rhône et Saône.

À n’en pas douter, un aéroport particuliè­rement performant constituer­ait un point clé pour faire apparaître Lyon dans le radar des grands investisse­urs internatio­naux…

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