La ferme urbaine lyonnaise prépare déjà la suite
La FUL ( ferme urbaine lyonnaise) inaugurée en grande pompe fin septembre sur le campus de la Doua n’a pas encore achevé sa croissance. Cette serre contrôlée informatiquement afin d’optimiser la production de plantes, va en effet s’étoffer avec de nouvelles applications, comme le phénotypage. « On prend en photos les plantes régulièrement, pour voir si la croissance suit la norme attendue. Cette technique permet aussi de détecter des maladies » , explique Christophe Lachambre, directeur général de la ferme. Le but de la FUL étant d’essaimer des projets un peu partout dans le monde, un partenariat avec Atos, une entreprise de big data, va se mettre en place en 2017. L’idée sera de rassembler toutes les données afférentes à la culture ( le climat, la lumière, les fluides) et ainsi optimiser les cultures. Dans cette perspective, Chritophe Lachambre précise que « les données récoltées affineront les profils idéaux pour chaque plante. Les futurs utilisateurs de la FUL se verront suggérer par l’application les meilleurs paramètres pour cultiver leurs plantes.
Des robots- paysans. Avec le projet de FUL, les agriculteurs urbains n’auront pas besoin de se salir les mains. En effet, la ferme est automatisée et robotisée. Du coup, la FUL, qui a reçu 260 000 euros de subventions et 500 000 euros de levée de fonds, est hypersécurisée : on n’y entre pas comme dans un moulin. Il faut se vêtir d’une charlotte et d’une combinaison car « il faut éviter les contaminations par l’extérieur qui pourraient nuire
aux plantes » , explique Philippe Audubert, urbaniste et président de la FUL. Reste une question : quel goût auront les aubergines de cette ferme ? Réponse dans quelques semaines.