La Tribune de Lyon

FABIO VISCOGLIOS­I : AU REVOIR TRISTESSE

- » L. H.

C’est un boulimique qui prend son temps pour tout faire. En pleine écriture d’un livre sur Harpo Marx, Fabio Viscoglios­i vient parler de son art pluriel à la Part- Dieu.

New Balance

I l a écr it plusieurs l ivres, prépare un nouveau disque et expose ses dessins et peintures à Paris, Toulouse et bientôt New York. Il ne se dit pas pour autant « touche- à- tout » , plutôt « artiste assez classique » avec simplement « deux ou trois moyens d’expression en plus » . « J’ai besoin de changer de rythme, même dans la journée. Ma journée idéale, ça reste un jour de semaine à travailler dans mon atelier de la Croix- Rousse » s’amuse- t- il. « C’est comme une balance entre deux sons au mixage, on rééquilibr­e sans cesse. »

Souris puisque c’est grave

S’il reste à Lyon, c’est aussi pour rester proche de cette Italie maternelle où il ne retourne que « trop

peu » . Surtout depuis l’accident mortel de ses parents qu’il a raconté dans Mont- Blanc. Très « famille » , il garde « l’absence » et « l’inquiétude » de cette mort subite comme un trou noir. « Je combats le risque d’assombriss­ement par l’action » , répond ce « faux calme » , hyperactif doux, amoureux de la « beauté plastique » comme un recours vers une harmonie perpétuell­e. Ça ne l’a pas renfermé sur lui- même : « On n’est pas détenteur des formes qu’on utilise, il y a une transmissi­on commune » , affi rme- t- il, dépourvu d’égocentris­me. C’est pour ça qu’il aime partager ses dessins sur Facebook : pour les confronter au regard des autres, avec son « petit côté boxeur » . « Ça ne m’intéresse pas de produire tout seul dans ma cave et qu’on vienne tout découvrir quand je serai mort ! » . Pour avoir connu la mort de près, il est on ne peut plus vivant.

Marx, et ça repart

Sa chevelure et son visage pourraient faire penser aux grands burlesques américains qu’il affectionn­e. I l prépare justement un l ivre sur un « épisode de la vie de Harpo Marx » , mais croisé avec l’histoire locale, de l’Ardèche à Lyon. « J’aime bien ce frottement entre deux éléments différents, que j’utilise aussi dans mes tableaux. Je me sens provincial. Ne pas être totalement au centre des choses, ça me rend plus mobile. Il y a une justesse à être dans l’entre- deux.

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 ??  ?? Écrivain, dessinateu­r, peintre et musicien, Fabio Viscoglios­i et Carole Fives, vous rencontren­t ce mardi pour un dialogue sur les coulisses de l’écriture. TRIBUNE DE LYON N° 571 _ DU 17 AU 23 NOVEMBRE 2016
Écrivain, dessinateu­r, peintre et musicien, Fabio Viscoglios­i et Carole Fives, vous rencontren­t ce mardi pour un dialogue sur les coulisses de l’écriture. TRIBUNE DE LYON N° 571 _ DU 17 AU 23 NOVEMBRE 2016

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