Le déclassement inquiète les maires de l’Est
L a Mét ropole at tendait ce jour depuis longtemps. Le 27 décembre, le gouvernement a publié le décret officialisant le déclassement de l’A6/ A7, de Limonest jusqu’à Pierre- Bénite. Pendant qu’on sabre le champagne au centre de Lyon et à l’Ouest, les communes de l’Est émettent quelques craintes. La première concerne l’itinéraire de substitution qu’emprunteront les automobilistes pendant les travaux. Pour Gilles Gascon, le président de l’association Grand Est Métropole et maire de Saint- Priest, cela ne fait aucun doute : « Tant que le contournement ne sera pas opérationnel, quelques 20 000 véhicules supplémentaires vont transiter par l’Est via l’A46. Or c’est déjà une rocade très encombrée. » Deuxième crainte de l’élu : le contournement en luimême et des infrastructures inadaptées à un flux de véhicules de plus en plus dense. « Lyon se développe vers l’Est avec l’implantation de nouvelles entreprises, donc un contournement via cette zone serait une bonne chose » . Mais l’élu pointe un manque d’anticipation du déclassement et de concertation des maires locaux. Horizon 2030. À la Métropole, le vice- président en charge des grands projets, Jean- Luc Da Passano, met en avant la temporalité des travaux : « C’est un projet de longue haleine qui a pour horizon 2030. Il y aura forcément des phases transitoires avec des désavantages pour certains » . Pour éviter d’engorger le trafic à l’Est, il explique que des dispositifs seront mis en place en même temps que le début des travaux. Le trafic sera basculé sur l’A432, le long de Saint- Exupéry, et la liaison à Lissieu avec l’A46 devrait fluidifier la circulation. Une dernière interrogation subsiste quant à l’Anneau des Sciences qui bouclera le périphérique, de Tassin à Oullins. Si, pour la Métropole, le tracé est fixé et le dossier au point, Gilles Gascon juge que le projet est irréalisable, faute d’études suffisantes.