Le fromage dans tous ses états
Avec l’arrivée des premiers frimas, l’appel des pistes et ses spécialités fromagères se fait sentir. On a été appâté par les appareils à raclettes traditionnels, prêts à accueillir les demi- meules qui trônent en vitrine du restaurant L’Altitude, dans la Grande rue d’Oullins. À sa tête, Marc Jorcin, un Lyonnais originaire de Haute-Maurienne, qui a commencé sa carrière dans les cuisines du Radisson à Lyon, mais qui a rapidement eu envie de partager sa gourmandise pour le fromage fondu des montagnes en se lançant dans la livraison de « kits » de raclette ( appareil, fromages et charcuterie) à Grenoble, puis à Paris. Il a ensuite poussé le concept plus loin en pro- posant ses services de traiteur et, depuis le mois de juin dernier, son restaurant. A lors bien sûr, on trouve à la carte les spécialités savoyardes : fondue, tartiflette et raclette, même si un plat du jour est aussi proposé pour pallier à l’overdose fromagère.
Le goût des alpages En cuisine, le traiteur savoyard est épaulé par une chef suisse, qui a apporté sa pâte personnelle notamment à la composition de la fondue qui est servie. À la base d’emmental et comté, elle incorpore du vacherin pour lui donner un côté plus onctueux, qui n’est pas sans rappeler la moite- moite ( nom suisse de la fondue). Elle se mange sans faim, tant elle est bonne. Peutêtre même l’une des meilleures fondues de Lyon. Côté raclette, les fromages proposés sont aussi délicieux, que ce soit la raclette nature, fumée ou le morbier, en provenance directe de Thônes ( 74) et sélectionnés par un Meilleur ouvrier de France. Et la charcuterie 100 % savoyarde, servie sur un plateau en bois est très bonne aussi. Avis aux gros mangeurs : tous les produits ( fromage, pommes de terre et charcuterie) sont proposés à volonté ! Il faut juste savoir que les appareils à raclette ne sont pas installés sur chaque table mais sur un ancien établi au milieu du restaurant. C’est donc la serveuse qui fait les allers- retours pour apporter le fromage désiré, ce qui perd en convivialité, tout comme le décor tellement épuré qu’il ne donne pas d’âme au restaurant. Dommage, on aurait aimé s’y sentir comme à la maison.