Un détecteur grand public pour mesurer la radioactivité
Un petit boîtier en bois qui mesure les niveaux de radioactivité autour de soi. C’est le produit, un peu curieux au premier abord, mis au point par une équipe de chercheurs – issus de l’université Lyon 1 – sous le nom de Rium. Connecté à une application mobile, ce n’est pas uniquement un compteur Geiger qui mesure la radioactivité. Il est capable, en plus, d’en identifier l’origine, qu’elle soit naturelle, industrielle ou médicale. « La radioactivité ne se résume pas aux réacteurs nucléaires, comme on le pense trop souvent à cause d’un manque de connaissances. Il y a d’autres sources potentielles, comme le radon par exemple, un élément radioactif naturel que l’on trouve notamment dans les Monts du Lyonnais ou dans le Beaujolais, responsable de 10 % des cancers du poumon » , détaille l’inventeur du Rium, Gaël Patton, un docteur en physique de 28 ans piqué d’entrepreneuriat, qui voit son produit comme un outil pédagogique pour la protection de la santé. Ainsi, l’application mobile distille aussi des conseils en cas de détection de radiations comme, tout simplement, aérer sa maison.
Après avoir obtenu une bourse French Tech Emergence et lancé une campagne de crowdfunding avec l’espoir de récolter 15 000 dollars, l’équipe de quatre chercheurs qui planche sur le projet espère une mise en production ( entièrement made in France) à partir du printemps prochain. Avant de commercialiser le Rium au tarif de 400 euros. « Nous espérons en vendre mille unités par an » , poursuit Gaël Patton. Qui a déjà en tête le développement de nouveaux « capteurs environnementaux » , dédiés à d’autres types de pollution, comme les ondes électromagnétiques ou les pesticides.