La Tribune de Lyon

Les spécialité­s régionales à l’honneur des tables lyonnaises

Parce qu’il est plus facile de s’échanger une bonne adresse de resto italien que de spécialité­s françaises régionales, Tribune de Lyon a déniché quelques tables pour redécouvri­r le patrimoine gastronomi­que français.

- DOSSIER RÉALISÉ PAR VÉRONIQUE LOPES ET ZINA DESMAZES.

LE CASSOULET 1 Le Bol d’air

Dans son établissem­ent, Georgy Gouttes, originaire de Castelnaud­ary et Grand chancelier de la Confrérie du cassoulet, en propose une version avec du jarret de porc cuit dans un bouillon de veau, du confit de canard, de la saucisse de Toulouse, de la couenne de porc et des haricots coco du Lauragais. Tous les ingrédient­s sont ensuite disposés dans des cassoles et cuits deux fois quatre heures. Mais ne cherchez pas d’autres spécialité­s du Sud- ouest : le cassoulet est la seule que Georgy Gouttes propose.

77 avenue de Verdun, Dardilly. 04 78 66 14 55. Lundi midi et du mardi au vendredi midi et soir. 23 € le cassoulet.

2 Le Pailleron

Il y a déjà 23 ans que Le Pailleron distille sa cuisine du Sud- Ouest à la Croix- Rousse. Fondé par M. Taine, ancien boucher- charcutier, ce res- taurant cuisine le canard de toutes les manières : en confit, en foie gras ou en cassoulet. Pour le cassoulet, au milieu des haricots lingots mijotés avec des aromates, vin blanc et tomates, on trouve des manchons et saucisses de canard, avec de la poitrine fumée et du cervelas. Il est cuit à basse températur­e ( 65° C) pendant plus de 6 heures, pour que les haricots gardent leur tenue, puis enfourné avec de la chapelure.

9 rue Pailleron, Lyon 4e. 04 78 39 65 65. Tous les jours midi et soir. 28 € sur place, 22 € à emporter.

LE POULET À LA CRÈME 3 Le Centre by Georges

Dans l’établissem­ent de la galaxie Georges Blanc à Lyon, on trouve forcément le poulet de Bresse à la carte. Ici, le chef Aurélien Thuillier le propose en fricassée. Il le cuit d’abord à la vapeur, puis le plonge dans une crème ( de Bresse bien sûr) au vin blanc, avant de le servir avec un riz au jasmin parfumé au gingembre. Pour la recette traditionn­elle avec des morilles, il faut plutôt s’orienter vers le Splendid des Brotteaux.

14 rue Grolée, Lyon 2e. 04 72 04 44 44. Tous les jours midi et soir. 29 € le poulet à la crème.

LE BOEUF BOURGUIGNO­N 4 Bistrot des 4 chapeaux

Depuis cinq ans, Olivier Remontet distille une cuisine simple, dans un esprit de pension de famille. Et à chaque jour de la semaine, son plat. Le lundi est dédié à la volaille, le mercredi à la souris d’agneau, le jeudi au pot- au- feu… Des plats cuits et servis sur table dans des cocottes en fonte individuel­les. Le mardi, c’est le boeuf bourguigno­n qui est à l’honneur. Préparé la veille pour lui laisser le temps de mijoter, il est préparé à base de joue de boeuf avec des petites carottes et servi avec des pâtes ou pommes de terre persillées.

14 rue des Quatre Chapeaux, Lyon 2e. 04 78 62 36 48. Du lundi au samedi midi et les vendredis et samedis soir. 14,50 € le boeuf bourguigno­n.

LA TRUFFADE 5 Le Buron de Lyon

Ce plat traditionn­el auvergnat se prépare de plusieurs façons selon les départemen­ts. Au Buron de Lyon, les pommes de terre agatha ( choisies pour leur goût sucré) sont coupées grossièrem­ent, mélangées aux lardons et à l’ail, puis recouverte­s de salers « frais » . Parmi les propositio­ns de la petite carte du Buron ( seulement quatre entrées et plats), on trouve aussi le pounti, une entrée typiquemen­t auvergnate ressemblan­t à un flan sucré- salé garni de poitrine fumée, d’oignons et de pruneaux.

16 rue Fénélon, Lyon 6e. 04 78 26 29 09. Du mardi au vendredi de 12h à 15 h et du jeudi au samedi de 19 h à 23 h. 14 € la truffade.

LE KOUIGN AMANN 6 La Vieille Conserveri­e

Pour les nostalgiqu­es des côtes bretonnes, Valérie Monio fait venir directemen­t de Bretagne des kouign amann frais. Des gâteaux plein de beurre et de sucre qu’il est également possible de commander au chocolat, au caramel beurre salé… Mais les puristes le préfèrent nature. Pour ceux qui voudraient le

manger encore plus frais, on a ouïdire que ceux du Partisan boulanger de la Croix- Rousse valent leur pesant… de beurre demi- sel.

36 rue Franklin, Lyon 2e. 04 78 95 13 65. Du lundi au samedi de 10 h à 19 h. 10,50 € le kouign amann.

LA MOUCLADE 7 La Cabane à huîtres

À La Cabane à huîtres, on ne trouve que des poissons de l’Atlantique et les recettes sont aussi empruntées à la côte ouest. Pour la mouclade, plat de Charente- Maritime à base de moules, Stéphane Caudy n’utilise que des moules de bouchots AOP de la baie du Mont SaintMiche­l, et donc ne la propose que de septembre à la mi- janvier. Les moules sont cuites dans le vin blanc et ouvertes en une seule coquille, puis sont disposées dans un plat sur trois étages et recouverte­s d’un jus composé de confiture d’échalotes caramélisé­e, de curry jaune et de crème. Le tout est servi gratiné.

128 rue Boileau, Lyon 6e. 04 78 52 61 35. Du mardi au samedi midi et soir. 16 € la mouclade.

ANDOUILLE DE GUÉMÉNÉ 8 Tonnerre de Brest

Au Tonnerre de Brest, tout est breton : les bières, les cidres, la farine, les andouilles et même le patron, Gérard Picot. À la carte, il propose une quarantain­e de recettes de crêpes et galettes mais aussi quelques plats bretons, dont l’andouille de Guéméné, directemen­t importée de Guéméné-sur- Scorff ( où l’on trouve les meilleures andouilles, selon Gérard). Elle est servie en galette, ou bien dorée à la poêle puis cuite au four.

249 cours Emile- Zola, Villeurban­ne. 04 78 68 88 89. Lundi et mardi midi, du mercredi au vendredi midi et soir, et samedi soir. 8,50 € la galette.

LA SALADE NIÇOISE 9 La Maïoun

Déjà deux ans que La Maïoun a ramené un peu de soleil dans les assiettes lyonnaises. Aux manettes, Lucas Forsberg propose une cuisine où l’on se sent comme à la maison ( « maïoun » en niçois). À la carte, il propose donc les incontourn­ables de la Côte d’Azur : le pain bagnat à déguster sur place ou à emporter, les petits farcis, l’aïoli et la salade niçoise avec ses fèves, radis, poivrons, artichauts confits, thon, anchois à l’huile, tomate et cébette. Une ode colorée à la cuisine méditerran­éenne, qui, il paraît, est encore plus niçoise qu’à Nice. C’est dire !

15 rue Bonald, Lyon 7e. 04 72 80 09 45. Du mardi au samedi midi et du jeudi au samedi soir. 16 € l’aïoli. 13 € la salade niçoise.

LES VIOLETTES DE TOULOUSE 10 Violette et berlingot

Amoureuse des bonbons d’antan, Anne- Claire Rigaud propose dans sa boutique Violette et berlingot un tour de France de spécialité­s sucrées : violettes de Toulouse, bergamote de Nancy, bêtises de Cambray, réglisses de Montpellie­r, pastilles de Vichy, niniches de Quimper… Des sucreries que l’on doit en partie à un Lyonnais, Benjamin Delessert, qui a amené à Napoléon son premier pain de

sucre à la betterave. Il en favorisera le développem­ent et donnera ainsi naissance à de nombreuses sucreries.

52 passage de l’Argue, Lyon 2e. 04 72 40 97 49. Lundi de 14 h à 19 h, du mardi au samedi de 10 h à 19 h. De 2,70 à 4,90 € les 100 gr.

LA CHOUCROUTE 11 Brasserie Georges

Si la brasserie Georges n’est pas une adresse confidenti­elle, c’est d’abord à elle que l’on pense quand on se demande où manger une choucroute à Lyon. Les 50 tonnes annuelles de chou viennent d’Alsace, où il est transformé et saumuré. Il est ensuite lavé cinq à six fois dans les cuisines de la Georges puis cuit avec du vin blanc, de la bière Georges, des oignons, du saindoux ou de la graisse de canard, des baies de genièvre pendant 2 h 30, pour que le chou reste blanc et craquant.

30 cours de Verdun, Lyon 2e. 04 72 56 54 54. Tous les jours midi et soir. De 18,70 à 22,70 €.

LA BOUILLABAI­SSE 12 La Régate

À La Régate, restaurant de poissons des Brotteaux, le chef Cédric Sachet propose la bouillabai­sse toute l’année, à condition de passer commande 48h à l’avance. Selon les saisons et les arrivages, sa compositio­n peut varier. Elle est agrémentée de légumes de saisons qui viennent parfumer l’emblématiq­ue plat marseillai­s. Et bien sûr, elle est servie avec des croûtons et de la rouille maison.

88 cours Vitton, Lyon 6e. 04 78 24 01 00. Du mardi au samedi midi et soir. De 40 à 60 €.

LA GALETTE SAUCISSE 13 Breizh crêpe

Dans son food truck, Jérémy Henon propose de retrouver le goût authentiqu­e des crêpes et des galettes bretonnes. C’est pour cela qu’il fait venir sa farine de là- bas. Pour le reste, il se fournit dans des fermes de l’ouest lyonnais. Au menu, six galettes, dont la célèbre galette saucisse et la crêpe au caramel beurre salé maison.

Emplacemen­ts : page Facebook breizhcrep­e. 5 € la galette. 9,50 € la formule galette, crêpe et boisson.

POTJEVLEES­CH 14 Le Ch’ti Pot Ney

Pour une escapade culinaire dans le Nord, le Ch’ti Pot Ney est le repaire idéal. À la carte, des recettes traditionn­elles, comme le potjevlees­ch ( terrine de viande de canard, de veau et de porc, aromatisée au genièvre), la carbonnade de joue de boeuf ( plat mijoté à la bière et cassonade) et le waterzoi au poulet. Un voyage culinaire qui s’accompagne de bières du Nord bien sûr. 39 rue Ney, Lyon 6e. 04 37 24 13 95. Du mardi au vendredi de 12h à 23h et le samedi soir. 19,90 € ou 28 € les menus.

LA FRICADELLE ET POULYCROC 15 Bintje & Zoet

Si le Nord n’est pas réputé pour sa gastronomi­e, il l’est au moins pour ses baraques à frites et les spécialité­s qu’on peut y trouver. Notamment le Poulycroc, un bâtonnet de poulet à la panure croustilla­nte, la fricadelle, une saucisse panée de porc et volaille ou le cornet de frites cuites dans la graisse de boeuf en deux cuissons. Si de nombreuses sauces sont proposées, il y a du vinaigre au comptoir pour manger ses frites comme les Ch’tis. 20 rue Saint- Jean, Lyon 5e. Du lundi au dimanche midi et soir. 6,90 € la formule fricadelle, frites et boisson.

LA FLAMMEKÜEC­HE 16 Stamtich

Avec sa base de pâte à pain, la flammeküec­he ( tarte flambée en alsacien) pourrait être surnommée la « Pizza du Nord » . Sa finesse, sa base de crème fraîche, ses oignons et son lard fumé font sa singularit­é. Au Stamtich, un bistrot alsacien du 7e arrondisse­ment, les flammeküec­hes sont proposées du lundi au vendredi soirs, et cuites au feu de bois pour donner à la pâte un croustilla­nt incomparab­le. On peut également y manger chaque jour des bretzels maison et une fois par mois une choucroute ( le chou est fermenté sur place) avec des saucisses de Morteau, de Montbéliar­d et de Strasbourg. Guettez les annonces sur le Facebook du Stamtich, parfois le chef annonce un baeckeoffe ou d’autres spécialité­s alsacienne­s.

2 avenue Berthelot, Lyon 7e. 09 84 30 15 36. Du lundi au vendredi de 11 h 30 à 21 h 30. De 8 à 13 €.

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Avant de proposer ses andouilles au Tonnerre de Brest, Gérard Picot montait à Lyon sa première crêperie il y a 40 ans.
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La flammeküec­he de Stamtich.

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