Dominique Bremens, le notaire qui décoiffe
D
ans le monde très feutré des notaires, Dominique Bremens assume sans mal « une posture atypique » . Fondateur, il y a maintenant 35 ans, de l’étude Bremens & Associés, il n’hésite pas à revendiquer, à contre- courant de la profession, une véritable démarche d’entrepreneur. Et sa petite entreprise est tout à fait fl orissante : le chiffre d’affaires de l’étude a doublé au cours des quatre dernières années, et devrait dépasser les 10 millions
d’euros cette année. Une « dynamique de développement très soute
nue » qui s’est accompagnée par un large renforcement des forces vives de l’étude, avec le recrutement de 20 nouveaux collaborateurs, pour composer désormais une équipe de 50 collaborateurs, dont 25 notaires. Dominique Bremens, qui prépare en douceur la transmission de l’étude, structure aussi la direction avec l’intégration de deux nouveaux notaires- associés, les trentenaires Marc Van Gorp et Sandrine Jacquemin- Van Gorp. Grande spécifi cité de l’étude Bremens & Associés, ses notaires ne rédigent quasiment pas d’actes « classiques » de successions ou de ventes de maisons pour les particuliers, mais sont spécialisés par pôle et tournés vers le conseil pour une clientèle professionelle : banques, promoteurs et aménageurs, fonds d’investissements… « Je considère que nous ne sommes pas unique- ment des juristes, mais aussi des professionnels qui accompagnent dans les négociations et trouvent des solutions » , expose Dominique Bremens, qui prend soin de diversifi er les domaines d’intervention de l’étude. « Notre métier n’est pas fi gé, mais mouvant » , dit- il.
Pluridisciplinaire. Ainsi, il développe depuis quelques années une activité auprès des collectivités publiques ( Métropole, SPL…). « Nous sommes rentrés dans le secteur public par les bailleurs sociaux et des opérations de construction de logement social et nous nous sommes rendu compte que les collectivités ont un grand besoin de conseil. Pourtant, les notaires sont très peu présents dans ce domaine alors que cela rentre dans notre coeur de métier » , reprend Dominique Bremens. Qui fourmille encore d’idées, comme devenir un acteur pluridisciplinaire en intégrant, par exemple, un cabinet d’avocats d’affaires via un holding de tête. « Le côté formaliste de la profession n’est pas ce qui m’a attiré » , dit Dominique Bremens. On s’en serait douté.