Pourquoi le Razzle prend l’eau
C’est le projet culturel et gastronomique « flottant »
dont tout le monde parle. L’installation d’une péniche à la fois clubbing et restaurant sur les bords de l’Île Barbe pour organiser des fêtes, événements culturels, afterworks et dîners jusqu’à 200 couverts. Après le Batofar à Paris il y a 15 ans et l’IBoat à Bordeaux en 2011, la même holding veut aujourd’ hui ouvrir le « Razzle » à Lyon. Une vieille histoire de trafic de drogues ayant occasionné la fermeture temporaire du bateau bordelais en 2014 semble aujourd’hui de l’histoire ancienne pour la préfecture, même si c’est l’actuel préfet du Rhône, Michel Delpuech, qui était alors en poste en Gironde. La paix des braves est signée : cet ancien bateau- phare londonien de plus de 40 m, construit en 1939, vient d’obtenir l’autorisat ion d’êt re rapat r ié au por t Édouard Herriot. Problème : ni la Métropole ni la mairie de Caluire n’ont donné en revanche l’autorisation de sa future installation, aux dernières nouvel les aux abords de l’Île Barbe. Pour ne pas « accroître le nombre de bateaux stationnaires » et leur « nuisance sonore » potentielle. La pression des aut res propriétai res de péniche a dû aussi jouer devant la concurrence d’un tel paquebot : le Razzle pourrait en effet recevoir jusqu’à 600 personnes sur trois ponts, une sacrée bête commerciale.
1,7 million d’euros jetés l’eau ? Reste que le Razzle a invest i 1,7 million d’euros dans le projet depuis quatre ans, et déplore n’avoi r reçu « aucune f in de
non- recevoir » tout au long des tractations. Si elle se dit « pessi
miste » aujourd’hui, Rihab Hdidou veut encore espérer convaincre Gérard Collomb du bien- fondé d’une équipe « positive » , prête à démontrer sa bonne foi. La balle de match est donc dans le camp de l’édile de Lyon.