La Tribune de Lyon

Experta Finances se rapproche de Firex

- FRANÇOIS SAPY

Atteindre la « taille critique » . C’est la grande préoccupat­ion des cabinets d’expertise comptable, par les temps qui courent. Et c’est aussi la principale raison qui a conduit Gilles Claus à céder son cabinet Experta Finances à Firex, voici quelques semaines. « Nous discutions depuis plusieurs années, explique Gilles

Claus. Nous considéron­s que la production comptable va peu à peu disparaîtr­e au profit du conseil. Dans ce contexte, il faut pouvoir spécialise­r une partie de nos effectifs et investir lourdement dans l’informatiq­ue. Et cela n’est pas possible sans un certain volume d’activité. » Le nouvel ensemble représente 70 personnes ( dont 23 issues d’Experta Finances) et un chiffre d’affaires de 6,5 millions d’euros, ce qui en fait l’un des vingt premiers indépendan­ts de la région lyonnaise. Mais, au- delà du volume d’activité, les deux sociétés se sont aussi entendues sur des valeurs com

munes : « Le profil de notre clientèle est assez similaire. Les deux cabinets travaillen­t avec des gros clients qui ont des problémati­ques complexes et nous demandent de participer à des réunions stratégiqu­es, d’étudier des fusions- acquisitio­ns, des LBO ( Leverage buy out, NDLR) de travailler avec leurs banques… On est assez loin de la prestation comptable basique » , explique Franck Daubigney, dirigeant de Firex.

Pas de course au gigantisme. Pour cette même raison, les deux profession­nels n’envisagent pas de participer à la course au gigantisme qui agite le marché actuelleme­nt, les

Big rachetant à peu près tout ce

qui bouge. « Compte tenu du profil de nos clients, nous ne pouvons pas standardis­er notre production. Ces clients veulent garder un lien direct avec les dirigeants du cabinet. Si nous devenions trop gras, nous ne pourrions plus le faire et cela serait contre- productif » , renchérit Gilles Claus, précisant que la marque Experta Finances sera maintenue. Cette stratégie de bon père de famille porte ses fruits. Depuis deux ans, le groupe lyonnais surperform­e largement le marché, affichant une croissance annuelle

de 8 %. « Nous avons des perspectiv­es intéressan­tes du fait de nos investisse­ments dans une nouvelle plate- forme informatiq­ue, du renforceme­nt de nos compétence­s spécialisé­es telles que les ressources humaines ou la consolidat­ion. Mais, ceci étant dit, nous n’avons pas pour objectif majeur d’être le premier cabinet de Lyon. Ce qui nous intéresse, c’est de rester indépendan­t pour préserver la relation avec nos clients » , poursuit Franck Daubigney. Ce dernier estime que la bonne maille serait une centaine de collaborat­eurs à moyen terme, ce qui conduit le groupe à investir actuel lement 1,5 million d’euros dans de nouveaux locaux à Dardilly.

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« Le profil de notre clientèle est assez similaire. Les deux cabinets travaillen­t avec des gros clients qui ont des problémati­ques complexes » , expliquent de concert Gilles Claus et Franck Daubigney.

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