Le vrai pouvoir des francmaçonnes
Obédiences longtemps réservées aux hommes, réticence de certains face à l’arrivée des femmes dans leurs loges... La franc- maçonnerie, une aff aire d’hormones ? Pas tout à fait. Si les hommes politiques sont encore très souvent suspectés « d’en être » , l
La franc- maçonnerie a de tous temps généré son lot de peurs et fantasmes. Ce monde secret a pourtant tendance à ouvrir ses portes depuis quelques
années. Derrière le masque séculaire, point de mystère : rien de plus que des hommes et des femmes. Ces dernières, à l’origine interdites ou marginales, voient leur influence grimper au fil des ans. Aujourd’hui, el les représentent même 20 % de l’ensemble de la franc- maçonnerie française, ce qui n’est pas anodin. Signe des temps, le Grand Orient de France ( GOdF), la plus grande obédience de France, a autorisé en 2010 ses loges à accueillir des femmes. Le phénomène est encore marginal, puisqu’elles représenteraient seulement 5 % des 50 000 initiés de l’obédience. « Mais dans vingt ans, le GO sera peut- être composé
à 40% de femmes » , pronostique un membre influent du Grand Orient à Lyon. Au niveau local, la Grande Loge Féminine de France ( GLFF), plus grande obédience féminine de France, revendique plus de 400 soeurs lyonnaises, réparties dans 11 loges. Des femmes auxquelles s’ajoutent les membres des obédiences mixtes, comme le Droit Humain ( 70 % de femmes) ou la Grande Loge Mixte de France ( GLMF). « Il y a 30 ans, il n’y avait pas de présence féminine. Mais leur place dans la société a changé et c’est normal que les portes s’ouvrent » témoigne un frère lyonnais.
Réseaux maçonniques. Parmi les maçons lyonnais, nombre d’hommes pol it iques et de