MIRAGE FESTIVAL, ARTS NUMÉRIQUES POUR TOUS
Simon Parlange et Jean- Emmanuel Rosnet ont créé il y a cinq ans le Mirage Festival, seul événement lyonnais dédié aux cultures numériques. Et cherchent aujourd’hui à le faire grandir.
La Loire est chère
Ils sont tous les deux nés au nord de la Loire, respectivement à Chartres et à Tours. « Lyonnais d’adoption » , ils se sont rencontrés sur les bancs de la fac à Lyon II.
« On organisait déjà plusieurs événements artistiques » , explique Jean- Emmanuel Rosnet, le plus programmateur des deux. Ils pensent assez vite à créer « le rendez- vous
des arts numériques de Lyon » , explique Simon Parlange. Ils ont un réseau. Ils créent Dolus et dolus, « une asso
ciation de bonnes volontés » , puis naît en 2012 le premier Mirage Festival, qui fête cette année ses cinq ans.
L’épouvantail numérique
Leur réseau fonctionne, et leur positionnement de créer
« un festival pointu et ambitieux » aussi. Les pouvoirs publics les suivent tout de suite, même si les subventions restent modestes ( un petit tiers de leurs 150 000 euros de budget global), tout comme des lieux de diffusion, notamment Les Subsistances ou, plus inattendu, le Musée des Beaux- Arts. « On touche un public jeune et averti, mais on veut aussi s’ouvrir à un public familial » , ajoute Jean- Emmanuel. Problème : en France on aime bien cataloguer les choses, et le terme de « numérique » est un « attrape- tout » qui fait encore peur à certains. N’imaginant pas que technologie, musique et création tous azimuts puissent faire bon ménage.
C’est la fête ( des Lumières)
Rendez- vous désormais incontournable, Mirage Festival et ses trois salariés cherchent aujourd’hui à « se professionnaliser » , pour créer des événements pendant l’année. « On reste des découvreurs » , explique Simon. Il n’est pas rare qu’un artiste programmé se retrouve ensuite dans des événements plus grands, Biennales ou Fête des Lumières, comme il y a trois ans. Une façon de se raccrocher à une manifestation grand public qu’ils aimeraient bien pérenniser, par exemple en fournissant des « projets innovants » régulièrement pour la Fête des Lumières. Bonne idée.