La révolte des maires d’arrondissement
Les trois maires d’arrondissement d’opposition s’étaient
peut- être donné le mot. En tout cas, lors du conseil municipal de lundi dernier, ils ont tous tiré dans le même sens. Leur cible ? Gérard Collomb et son refus, selon eux, d’appliquer la loi Paris- Lyon- Marseille ( PLM) censée permettre aux arrondissements des trois villes les plus peuplées de France de fonctionner avec une certaine autonomie par rapport à la mairie centrale. « À Paris, cette loi ne pose pas problème, alors qu’à Lyon, elle pose un problème politique. Pourquoi ? Tout simplement parce que la faire appliquer, c’est lâcher un peu de votre pouvoir,
Monsieur le sénateur- maire » , a lâché Nathalie Perrin- Gilbert, la très à gauche maire du 1er, en qualifi ant Collomb de « progressiste à Paris » mais de « seigneur féodal à Lyon » . D’habitude plutôt discret, Pascal Blache, le maire de droite du 6e y est aussi allé de son petit tacle. « J’ai entendu dire que l’accueil téléphonique pourrait passer par un numéro unique sur toute la ville et que le courrier pourrait être recentralisé à l’Hôtel de Ville. Attention de ne pas perdre le lien de l’hyperproximité
quand même » , a- t- il grondé, avant que son collègue UDI du 2e Denis Broliquier compare les pratiques collombistes au « jacobinisme d’un
autre temps » . Des attaques qui importent peu à Collomb. Au cours du conseil, ce dernier n’a pas daigné leur répondre, préférant laisser son adjoint Guy Corazzol assurer que les arrondissements ne seraient « pas
supprimés » . ANTOINE COMTE