La Tribune de Lyon

L’adresse de l’été

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Pour une fois, le prototype absolu de l’excuse pourrie « j’peux pas, j’ai piscine » peut

réel lement se défendre. Le Centre nautique Tony Bertrand, autrement d it la Piscine du Rhône, accueille depuis quelques jours en son sein un lieu unique, restaurant, certes, mais aussi beaucoup plus, si affinités, au long de la journée. À la piscine, c’est son nom, est le seul resto offrant une vue sur des gens à moitié nus ! Bon d’accord, il faut un peu se pencher pour voir les bassins, de la baie vitrée intérieure, ou de la magnifique terrasse, dont on pense faire un second chez soi et éventuelle­ment un bureau cet été. On ne va pas s’appesantir ( quoique) sur notre premier repas, prématuré. Les choses se met tent en place, comme on dit. Le jour où nous sommes passés, il manquait un commis ; une inondation de gens qui n’avaient pas réservé pleurant à genoux pour avoir une table ont envahi l’espace.

Niveau : triton. En cuisine, duo paritaire d’une chef passée chez Ducasse ( Delphine) et Pierre ( ex. Café du Rhône), on a testé toutes les alternativ­es du menu déjeuner ( 2 entrées, 2 plats, 2 desserts). Salade de pastèque et crème de mascarpone puis mesclun et betterave ( en tranches et en coulis), un peu chiche, un peu la tête rentrée dans les épaules. Puis poulet, pommes de terre, émulsion au piment fumé, un peu sec et servi tiède, mais bien. On a beaucoup plus apprécié le lieu noir, bien cuit, juste sur le fil, avec un risotto de la même teinte. La mousse au chocolat était trop sucrée et pas assez cacaotée, en revanche le gâteau aux noix « sans farine » ( les sans- gluten commencent à s’exciter) était premier de cordée. Ces remarques, un peu exigeantes, t iennent compte d’un menu déjeuner qui

crawle à 19 euros. L’espace, d’une élégante sobriété danoise, posé sur un sol « qui rappelle Venise » , selon l’architecte, et pour nous

« chez not re g rand- mère » , démarre dès 7 h 30 au petit- déjeuner. Des plats comme un ceviche ou un vitello tonato sont servis toute l’après- midi. Le soir : dîner plus sophistiqu­é ( 29 euros). Le tout, sous l’influence musicale pointue ( mais pas qui pique) des organisate­urs des Nuits sonores, à la tête du zinzin.

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Pierre, Delphine et Edgar du restaurant À la piscine.

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