La Tribune de Lyon

Un numéro 600 pour dire merci aux Lyonnais

- FRANÇOIS SAPY, DIRECTEUR DE LA RÉDACTION

Il ne faut pas croire ce que disent les sondeurs. Et encore moins se résigner aux statistiqu­es. Voici un peu plus de dix ans, une équipe de sept personnes s’est retroussée les manches, justement parce qu’elle avait soif d’entreprend­re et ne voulait pas se résigner. Tout le monde nous disait que nous allions nous planter : « La presse ? C’est fi ni ! » ; « Le papier ? C’est mort ! » … Voici ce que nous entendions à longueur de journée lorsque nous avons décidé de reprendre le titre Tribune de Lyon, alors en liquidatio­n judiciaire, à la barre du tribunal de commerce de Lyon.

Mais nous y avons cru envers et contre tout. Et les dix ans qui viennent de s’écouler montrent que nous avons eu raison. Bien sûr, nous nous sommes plantés mille fois. Évidemment, nous avons commis des dizaines d’erreurs ( et nous en commettron­s des centaines d’autres). Mais là encore, nous n’avons pas baissé les bras et aujourd’hui, l’équipe de Rosebud ( la société éditrice de Tribune de Lyon) compte une trentaine de personnes au total. Autour de votre hebdomadai­re préféré, nous avons créé le mensuel Exit dès 2010. Puis le site saladelyon­naise. com en 2016, sur le thème des coulisses du pouvoir. Cette même année, nous nous sommes rapprochés du mensuel Grains de Sel, dédié aux familles et aux enfants lyonnais.

Tout cela, nous l’avons fait en ne concédant rien à notre soif d’indépendan­ce. La société a connu des années diffi ciles, notamment en 2012 et 2013, mais l’équipe n’a jamais renoncé et nous sommes ressortis plus forts de ces épreuves. Notre cap, c’est l’indépendan­ce éditoriale, mais cette indépendan­ce ne pourrait pas exister sans indépendan­ce économique. Pour qu’une presse soit libre, elle doit avoir un compte de résultat équilibré. Si elle est fragile, elle se met dans les mains des puissants.

En 2017, dans un contexte diffi cile, nous sommes parvenus à maintenir ce cap. Rosebud a réalisé un chiff re d’aff aires de 2,7 millions d’euros et, malgré des investisse­ments très lourds consacrés notamment à la transition numérique, nous avons réussi, dans un contexte diffi cile, à maintenir un léger bénéfi ce. Mieux, nous avons reçu deux récompense­s nationales coup sur coup. La première, décernée par l’ACPM ( ex OJD), l’organisme qui certifi e nos ventes, atteste que nous avons eu l’une des trois plus fortes progressio­ns de diff usion en cinq ans, parmi tous les journaux français. La seconde, décernée par le Syndicat des hebdomadai­res français, vient récompense­r notre stratégie de développem­ent.

Il est donc grand temps de dire merci, mille fois merci. Car, bien entendu, nous n’y serions jamais arrivés sans votre soutien à tous. Sans la dizaine de chefs d’entreprise­s lyonnais qui nous a fait confi ance au départ. Sans les partenaire­s annonceurs qui ont accepté de miser sur un nouveau journal pour toucher le public des « Lyonnais qui bougent » ( un terme qui n’était pas à la mode à l’époque). Et, bien sûr, sans vous, chers lecteurs de cette nouvelle métropole. Vous qui nous prouvez chaque semaine qu’il se passe quelque chose à Lyon qu’on ne retrouve nulle part ailleurs en France.

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