La Tribune de Lyon

Vins et spiritueux pour cuisine spirituell­e

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En lieu et place de l’ancien Ninkasi Opéra, rue de l’Arbre Sec, vient d’ouvrir un restaurant dans lequel on se verrait bien prendre nos habitudes. Tout d’abord, parce qu’on s’y sent bien. Aux antipodes de son prédécesse­ur aux allures de grotte – peintures rupestres en moins – le Victoire et Thomas est baigné de lumière. Hauts murs en pierres apparentes, sol en béton ciré, mobilier en bois brut… Ne cherchez pas ici des papiers peints fl oraux ou végétaux, des pieds compas, du formica ou de la vaisselle de grand- mère, rien n’a été copié sur les dernières tendances de Pinterest. Et c’est un heureux présage pour ce qui est servi dans les assiettes.

Délices d’initiés Pour la petite histoire, Victoire Bauer et Thomas Bouanich ont tout deux fréquenté les bancs de l’école Vatel à Lyon, et parce qu’ils étaient passionnés de vins, ont entrepris un tour du monde passant par toutes les régions viticoles et gastronomi­ques qui les bottaient. Après un an à bourlingue­r entre les ÉtatsUnis, le Mexique, l’Amérique du Sud, le Japon et le Laos, ils sont revenus avec la solide envie de proposer une cuisine inspirée, mais surtout offrir une sélection de vins ( ils ont 150 références) et de whisky ( 200 références, dont des japonais et écossais) accompagné­e de plats à partager. Une équation qui se résout uniquement en fi n de jour- née, car le midi, c’est une propositio­n de deux entrées, plats et desserts qui est suggérée par le jeune chef de 25 ans, Antoine Darquin, qui a fait ses armes chez Pierre Orsi et Prairial. On a été bluffé par la générosité des assiettes, que ce soit pour l’endive basse températur­e, jus de volaille et jambon noir de Bigorre, que sur l’esthétique­ment et gustativem­ent parfait cabillaud, ail des ours, courgettes et benoîtes urbaines. Et en dessert, une belle assiette de fruits rouges, mélisse accompagné­s d’un sablé façon crumble, le tout servi dans des assiettes Jars. Raffi né sans être hors de prix, ça fait du bien ! Si on ajoute à cela qu’ils sont ouverts entre les services pour prendre un verre, et que le soir, on peut picorer des plats à partager façon Bistrot du Potager, il serait tentant de garder cette adresse encore un peu confi dentielle.

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Thomas Bouanich et le chef Antoine Darquin.

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