Le nouveau suivi médical des salariés
Depuis le 1er janvier 2017, le suivi médical des salariés a été profondément modifié. Il faut désormais distinguer les salariés affectés à des postes à risques soumis à une surveillance individuelle renforcée ( SIR) des salariés non affectés à des postes à risques soumis à une surveillance individuelle simple ( SIS).
Quels sont les salariés affectés à des postes à risques soumis à une SIR ?
Ceux qui sont susceptibles d’entrer en contact avec des agents CMR ( cancérogènes, mutagènes et reprotoxiques), biologiques des groupes 3 et 4, du plomb, de l’amiante, des rayons ionisants de groupe A et B, ainsi que ceux qui peuvent redouter un risque hyperbare ou un risque de chute lors des opérations de montage et démontage des échafaudages. Également tous les salariés dont l’affectation au poste est conditionnée à un examen médical d’aptitude par le médecin du travail : habilitation électrique, manutention habituelle de charge de plus de 55 kg…
Quelles conséquences pour ces salariés ?
Une visite médicale devra être effectuée avant l’embauche. Puis le salarié bénéficiera d’une visite intermédiaire par un professionnel de santé au plus tard dans les deux ans, suivi d’un nouvel examen par le médecin du travail au plus tard dans les quatre ans suivant le dernier examen médical d’aptitude.
Qu’en est- il pour tous les autres ?
La visite médicale d’embauche disparaît au profit de la visite d’information et de prévention ( VIP), effectuée au plus tard sous trois mois suivant l’embauche par un professionnel de santé de la Médecine du travail, et non plus forcément par le médecin du travail lui- même. Cette VIP n’ayant plus pour objet de constater l’aptitude du salarié, elle ne donnera pas lieu à l’établissement d’une « fiche d’aptitude » mais à une simple « fiche de suivi » .
Des salariés bénéficieront d’un traitement particulier ?
À la discrétion du professionel de santé effectuant la VIP, qui pourra réonrienter le salarié sans délai vers le médecin du travail. Les femmes enceintes, venant d’accoucher ou allaitantes, les travailleurs handicapés, les invalides ainsi que les travailleurs de nuit et les salariés de moins de 18 ans, qui devront impérativement effectuer leur VIP avant l’embauche.
Enfin, comment assurer une certaine efficacité ?
Par le suivi médical périodique : une nouvelle VIP devra être organisée dans un délai maximum de cinq ans selon la périodicité fixée par le médecin du travail, selon les conditions de travail, l’âge et l’état de santé du salarié, et les risques auxquels il est exposé.