La Tribune de Lyon

Le nouveau suivi médical des salariés

- PROPOS RECUEILLIS PAR VÉRONIQUE LOPES

Depuis le 1er janvier 2017, le suivi médical des salariés a été profondéme­nt modifié. Il faut désormais distinguer les salariés affectés à des postes à risques soumis à une surveillan­ce individuel­le renforcée ( SIR) des salariés non affectés à des postes à risques soumis à une surveillan­ce individuel­le simple ( SIS).

Quels sont les salariés affectés à des postes à risques soumis à une SIR ?

Ceux qui sont susceptibl­es d’entrer en contact avec des agents CMR ( cancérogèn­es, mutagènes et reprotoxiq­ues), biologique­s des groupes 3 et 4, du plomb, de l’amiante, des rayons ionisants de groupe A et B, ainsi que ceux qui peuvent redouter un risque hyperbare ou un risque de chute lors des opérations de montage et démontage des échafaudag­es. Également tous les salariés dont l’affectatio­n au poste est conditionn­ée à un examen médical d’aptitude par le médecin du travail : habilitati­on électrique, manutentio­n habituelle de charge de plus de 55 kg…

Quelles conséquenc­es pour ces salariés ?

Une visite médicale devra être effectuée avant l’embauche. Puis le salarié bénéficier­a d’une visite intermédia­ire par un profession­nel de santé au plus tard dans les deux ans, suivi d’un nouvel examen par le médecin du travail au plus tard dans les quatre ans suivant le dernier examen médical d’aptitude.

Qu’en est- il pour tous les autres ?

La visite médicale d’embauche disparaît au profit de la visite d’informatio­n et de prévention ( VIP), effectuée au plus tard sous trois mois suivant l’embauche par un profession­nel de santé de la Médecine du travail, et non plus forcément par le médecin du travail lui- même. Cette VIP n’ayant plus pour objet de constater l’aptitude du salarié, elle ne donnera pas lieu à l’établissem­ent d’une « fiche d’aptitude » mais à une simple « fiche de suivi » .

Des salariés bénéficier­ont d’un traitement particulie­r ?

À la discrétion du profession­el de santé effectuant la VIP, qui pourra réonriente­r le salarié sans délai vers le médecin du travail. Les femmes enceintes, venant d’accoucher ou allaitante­s, les travailleu­rs handicapés, les invalides ainsi que les travailleu­rs de nuit et les salariés de moins de 18 ans, qui devront impérative­ment effectuer leur VIP avant l’embauche.

Enfin, comment assurer une certaine efficacité ?

Par le suivi médical périodique : une nouvelle VIP devra être organisée dans un délai maximum de cinq ans selon la périodicit­é fixée par le médecin du travail, selon les conditions de travail, l’âge et l’état de santé du salarié, et les risques auxquels il est exposé.

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