Bonnes surprises et petites déceptions
Le gris des façades a disparu pour laisser place à un blanc éclatant, des bâtiments en verre ont été ajoutés rue Bellecordière. Malgré les rénovations visibles, et peut- être à cause de l’échafaudage monumental qui masque sa façade principale, l’Hôtel- Dieu reste encore invisible aux yeux des Lyonnais, fondu dans la masse des bâtiments tel un grand paquebot de pierre échoué au bord du Rhône. Pour vraiment se rendre compte de la splendeur de l’ancien hôpital, construit entre le XVII et le XVIIIe siècles, il faut pénétrer à l’intérieur. Les travaux menés par Eiffage sont à mi- chemin, et déjà on en prend plein les yeux. Surtout en ce qui concerne les 40 000 m2 de bâtis déjà existants. Les murs sont encore à nu mais les volumes, majestueux, sont là. On a particulièrement été impressionné par les plafonds à la française, qui ont retrouvé toute leur hauteur après la suppression des niveaux intermédiaires rajoutés au fil des années. Et plus particulièrement à l’emplacement de la future Cité de la gastronomie, sous le « dôme des quatre rangs » , soit quatre allées convergeant en croix sous le petit dôme. Tout aussi impressionnant, le grand dôme, culminant à 30 m de haut, et qui accueillera le bar de l’hôtel InterContinental.
Des bât iments neufs plutôt
décevants. En revanche les nouveaux bâtiments sont loin d’être à la hauteur du lieu. Monument historique oblige, les architectes ont dû brider leur inspiration. Résultat, des extensions en verre sans grand intérêt, du déjà- vu pre sque déjà démod é . En revanche, la grande verrière réal isée au- dessus de la cour du Midi se démarque du reste avec ses 1 000 m2 de panneaux de verre. Bref, les travaux sont prometteurs. Reste à savoir maintenant comment les Lyonnais se réapproprieront à terme ce bâtiment prest igieux, reconvert i pour une clientèle chic.