Patrimoine - Ces monuments lyonnais qui reprennent vie
C’est le plus grand chantier de réhabilitation privé de France. Depuis des mois, grues, marteaux- piqueurs et pelleteuses s’activent à remodeler l’Hôtel- Dieu. L’ancien hôpital est en passe de devenir l’un des emblèmes de Lyon, au même titre que Fourvière
L’ Hôtel- Dieu, future carte postale de Lyon ? C’est du moins ce que les décideurs de la Ville de Lyon
ambitionnent. Le chantier, dont la première phase doit se terminer en septembre, est emblématique d’un mouvement de fond qui traverse toute l’agglomération lyonnaise. Depuis quelques années en effet, faire du neuf avec du vieux est devenu la norme à Lyon. Tout un programme qui s’explique en premier lieu par « une attention plus forte portée par nos concitoyens au patrimoine, estime Michel Le Faou, vice- président à la Métropole en charge de l’Urbanisme. On se voyait mal détruire
l’Hôtel- Dieu, personne n’aurait compris… » . Autre
argument, l’esthétique : « Visuellement, les bâtiments concernés sont ceux qui marquent leur territoire.
Cela peut être important pour son attractivité. » Si les anciens abattoirs, devenus Halle Tony Garnier, et les Subsistances ( ancien couvent puis campement militaire) ont donné l’exemple, le mouvement a pris de l’ampleur dans les années 2000. La moindre friche, le moindre bâtiment abandonné est convoité, réaménagé, transformé. « Un vrai modèle économique a été
trouvé » , assure Sébastien Sperto, directeur d’études à l’Agence d’Urbanisme de Lyon. La ville se réinvente, et ce n’est pas plus mal. Le point sur les projets à venir et les reconversions réussies.