Le droïde lyonnais de livraison arrive cet automne
À partir du mois de novembre, ce drôle de robot autonome, ressemblant à un cube monté sur deux roues, va commencer sa colonisation. D’abord de nos entreprises puis de nos rues, espère Vincent Talon, le responsable de TwinswHeel, l’innovante PME lyonnaise qui met au point le petit bonhomme depuis trois ans sur ses fonds propres, « car nous voulons garder la maîtrise de
notre affaire » . Alors qu’une expérimentation parisienne suit son cours avec La Poste - un droïde qui accompagne un facteur en portant des colis - ce sont désormais les premières précommandes qui doivent être livrées cet automne : Renault, Nissan ( Californie), Siemens ( France, Belgique, USA), ou encore sur le site du technicentre SNCF d’Oullins. Le robot est capable d’emporter jusqu’à 40 kg et peut suivre, chargé d’outils, son « maître » sur un site d’entreprise fermé soit en autonomie, soit téléopéré. Le droïde fonctionne grâce à deux grandes roues jumelles reliées à deux moteurs électriques de chacun 200 W. Il peut rouler jusqu’à 30 km/ heure et passer des marches hautes de 20 cm. Pour se repérer, il dispose d’un Lidar ( laser de détection, NDLR) qui cartographie l’environnement, d’une caméra 3D, 360°, ou encore de capteurs infrarouge et ultrason.
Objectif ultime. Il pourrait également effectuer seul des livraisons de colis dans nos rues. C’est en tout cas l’espoir de ses créateurs, Vincent et Benjamin Talon. Encore faut- il que ce genre de véhicules soient autorisés à se déplacer sur la voie publique. « Un robot peut réduire le coût de livraison du dernier kilomètre de 90 %. On estime que cela pourrait être autorisé dans nos rues d’ici à 2019 ou 2020. »