C’est pas du Bergman. « Barry Seal » de Doug Liman
Il est courant d’entendre que depuis que Donald Trump est président, les États- Unis ne seraient plus ce qu’ils étaient. Allons donc ! Ce film retrace l’une des aventures tordues de la CIA, rétrospectivement hilarantes si on ne se soucie pas trop du nombre de morts occasionné. Fin des années soixantedix : c’est la guerre froide. Ces salauds de rouges, qui ne se contentent pas de jouer aux échecs de l’autre côté de leur rideau de fer, menacent la démocratie en Amérique du Sud, en prônant la révolution contre de sympathiques dictatures amicales. Barry Seal ( Tom Cruise), pilote de ligne de la TWA est débauché par la CIA pour rapporter des vues aériennes de camps de cocos. Durant ces navettes, Barry Seal se fait de nouveaux amis en Colombie, dont un certain Pablo Escobar. Ne reculant pas devant une augmentation de revenus, il accepte de tranporter des sacs de cocaïne sur le chemin du retour. Son commerce prend ensuite de l’ampleur en y ajoutant la livraison d’armes, toujours sous l’aile bienveillante de la CIA dont la seule lubie est de se débarrasser des communistes et autres sandinistes. Barry Seal croule sous les dollars, intouchable, au grand dam de la police de l’Arkansas, de la DEA et du FBI. Évidemment, comme on sait, l’histoire se termina par un gros flop comme lorsque la CIA tenta d’assassiner Fidel Castro, 638 fois… Le plus beau est que Barry Seal a vraiment existé. Le vrai, dégarni et grassouillet, doit tambouriner dans son cercueil : « Eh les gars ! C’est Tom Cruise qui tient mon rôle et en plus c’est une bonne petite comédie » .
BARRY SEAL. De Doug Liman Genre : CIA, les meilleurs moments. États- Unis. 1 h 55. Avec Tom Cruise, Sarah Wright, Domhnall Gleeson…