Gender studies
Après avoir fait danser les grands- mères sous des boules
à facettes, la chorégraphe sud- coréenne Eun- Me Ahn revient à la Maison de la danse pour ce qui s’annonce comme une de ses pièces les plus emblématiques : Let me change
your name. Une chorégraphie pour neuf danseuses et danseurs au genre indifférencié par des costumes unisexes et flashy, hymne à la liberté identitaire tout en revendiquant l’appartenance au groupe et à la communauté. Activiste lesbienne et joyeuse, Eun- Me Ahn mélange les traditions chamaniques avec la per- formance d’un fashion- show, poussant le mouvement répétitif et parfois hypnotique jusqu’à la transe.
Bousculade. Formée chez Pina Bausch, Eun- me Ahn a de qui tenir, performeuse ne renonçant à aucune extravagance. Après s’être jetée d’une grue, avoir dansé avec un poulet ou s’être attaquée à un piano à coups de hache, elle devrait une nouvelle fois dénoter. Si les conformistes et les bien- pensants peuvent s’abstenir, les autres ne devront pas manquer ce nouveau jalon d’une des plus passionnantes chorégraphes d’aujourd’hui. L. H.
Let me change your name, par la Eun- Me Ahn Company. Jeudi 5 et vendredi 6 octobre à 20 h 30 à la Maison de la danse, Lyon 8e. De 26 à 32 €. maisondeladanse. com