La Tribune de Lyon

À l’affiche.

Anan Atoyama, au- delà des frontières

- C. S.

On the road again N’insistez pas pour lui demander mander son âge. Anan Atoyama veut se défaire des préjugés liés à sa condition tion et à son identité, « même si ça se voitoit que je suis

asiatique ! » . Il faut dire qu’en’ en ayant vécu aux quatre coins du monde, nde, la chorégraph­e japonaise a eu sa doseose en matière de préjugés, que ça soit sur son âge ou ses origines. Après une enfance nfance passée à Fukuoka au Japon, où elle apprend la danse classique, Anan s’installe installe à New York pour suivre ses études des avant de travailler pour une compagnie ie en Allemagne, puis de passer deux ans en Tunisie pour développer la danse dans le cadre de la mission d’État du Japon. Elle atterrittt­errit enfin à Lyon en 2008, « une coïncidenc­e entre raisons personnell­es et profession­nelles s » – et fonde sa compagnie, AToU, en résidenced­ence depuis 2012 au centre Charlie- Chaplin de Vaulx- en- Velin. Vivre ensemble sur scène C’est peut- être cette vie nomade qui lui a donné conscience que nos identités sont multiples. « Une des souffrance­s de notre époque, c’est de vouloir à tout prix justifier qui on est » . Cette réflexion nourrit son travail de chorégraph­e, car selon Anan la danse nous oblige à rester simple, « on part du corps et on trouve un moyen d’entrer en contact avec les autres » . La danseuse a rencontré une dizaine de couples multicultu­rels pour créer en 2016 Love me softly / Kill me tender, un spectacle en forme de pièce de théâtre explorant la rencontre de deux cultures,cul ou l’histoire d’un couple aux origines différente différente­s. « Ce qui m’intéresse, ce sont les concession­s qu’on fait p pour trouver un terrain d’entente. » Créations transgenre­stransge La jeune femme, à la chevelure noir fleuve, ne traverse pas que les fro frontières géographiq­ues. Elle aime aussi mélangermé­lange les discipline­s artistique­s, que ce soit la musique ou les arts numériques.riques Pour sa dernière création, Hidd Hidden Body, elle convie le musicienci­e japonais Keiji Haino aux créationsc­ré sonores expériment­ales.tal Ce dernier sera présent lorslor des trois représenta­tions pourpo improviser en l ive, util isanti aussi bien des instrument­sm que sa voix pour créer uneu musique lancinante. Une musiquem qui, à l’image de la chorégraph­e,c ne se laisse pas enfermer dans une case.

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Anan Atoyama avait supervisé la création pour les danseurs lyonnais pour le défilé de la Biennale de la danse 2016.

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