La Tribune de Lyon

Fou de Vincent

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Il a dédié son Molière avec une infinie tendresse

à « ceux qui désespèren­t d’amour » , racontant qu’il avait justement écrit son premier one man show, S’il se

passe quelque chose, parce qu’il était désespéré d’amour. C’est bien ce qu’il a apporté à la scène du café- théâtre : l’humour et l’amusement pour conjurer le sort le plus triste, n’hésitant pas à créer des trouées de mélancolie magnifique­s à l’intérieur de ce qui reste – rappelons- le – un spectacle des plus amusants. Maintenant qu’il cartonne chez Yann Barthès comme chroniqueu­r, il remplit les salles et sera même diffusé en direct dans les salles Pathé pour la 300e de son spectacle. Une consécrati­on qu’il mérite amplement d’autant qu’il n’a rien changé de la philosophi­e qui l’anime : un pont inédit entre Muriel Robin et Marguerite Duras, Sylvie Joly et Hervé Guibert, ayant digéré l’autofictio­n au point d’en concevoir un spectacle sur le manque d’amour des plus tendres. Fils adopté, formé à l’école de la Comédie de SaintÉtien­ne, on l’avait découvert à ses tout débuts lyonnais à l’Espace Gerson. Aujourd’hui, Vincent Dedienne a obtenu la plus belle des adoptions, celle du public. L. H.

S’il se passe quelque chose de et avec Vincent Dedienne, au Radiant- Bellevue, Caluire. Vendredi 20 et samedi 21 octobre à 20 h 30. 34 €. radiant- bellevue. fr

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