CTI Biotech attire un géant japonais dans ses locaux
Le g roupe japonais de confection de produits cos
métiques Kosé ( qui emploie plus de 6 700 salariés dans le monde) vient d’ouvrir sa première unité européenne de recherche et développement dans les locaux de CTI Biotech, une PME de huit salariés basée à Meyzieu. Et c’est tout sauf un hasard : cette start- up ultra- innovante a réussi une première mondiale en recréant de la peau par impression 3D, ce qui intéresse au plus haut point Kosé pour tester la réaction de la peau humaine à ses parfums et autres crèmes de beauté. À la pointe de la recherche sur les thérapies cellulaires, CTI Biotech allie des savoir- faire dans le domaine des cellules souches et de l’ingénierie tissulaire en 3D. « Notre coeur de métier est de réaliser des modèles d’étude humanisés qui sont ensuite destinés à la recherche médicale, pharmaceutique et dermocosmétique. Des modèles sur lesquels sont testés les produits ou médicaments de demain » , explique le fondateur Nico Forraz.
Soupe de cellules . C’est surtout en se développant dans le monde de la santé, et plus pa r t icu l ièrement dans la recherche cont re le cancer, que la société compte passer de 700 000 à plus de 5 millions d’euros de chi f f re d’af faires au cours des cinq prochaines années. « Nous récupérons des tumeurs, notamment auprès des hôpitaux, que nous allons trier en réalisant une “soupe de
cellules” pour séparer celles qui sont cancéreuses, immunitaires, vasculaires… À partir de cela, nous pouvons réaliser plusieurs centaines de modèles de micro
tumeurs » , détai l le Nico Forraz. Une méthode qui permet notamment une médecine personnalisée en testant, à partir de la tumeur d’un patient, différentes thérapies pour parvenir au traitement le plus adapté.