Le noble art du cuir
Quand il s’agit de présenter ses formations, le directeur de l’Itech Jérôme Marcilloux, ne lésine pas : « Not re diplôme d’ingénieur spécialité Cuir est unique au monde. Nous sommes les seuls à proposer une formation de ce type à un niveau master. » Un parcours en trois ans « qui forme à toute la palette des métiers d’ingénieur, insiste le directeur. R& D, qualité, méthode, technico- commercial… » Le public visé englobe surtout des étudiants en licence de sciences, en DUT de chimie ou génie chimique. La spécialisation dans les métiers du cuir intervient après 18 mois de formation généraliste. Dans un premier temps, direction la tannerie : « Le cuir, c’est d’abord un produit uti- lisé par l’industrie agroalimentaire pour la viande : les peaux récupérées sont putrescibles, il y a des poils, du sang… Il y a toute une succession d’étapes que les étudiants doivent absolument connaître » , souligne Jérôme Marcilloux. Ce n’est qu’après avoir acquis ces fondamentaux que les étudiants se diversifient. « Dans les années 1980- 1990, le cuir était un peu tombé en désuétude, pointe le directeur de l’Itech. Dans certaines de nos promos, on n’avait que quatre ou cinq étudiants… Alors on a plus axé la communication sur les différentes filières. Il faut le reconnaître, l’écrasante majorité des diplômés ne va pas en tannerie, mais dans les secteurs du luxe, du sport ou de l’automobile. » Et visiblement, le marché est demandeur. Tom Quemere, sorti de l’école il y a un an, est aujourd’hui chef de projet chez Hermès. « J’ai pris un mois de vacances à la fin du master, puis j’ai trouvé tout de suite ce travail. J’ai même dû refuser deux offres. » Pas mal pour quelqu’un qui dit avoir choisi l’option « un peu par hasard » .