Sports. Rugby : Julien Puricelli, l’indispensable capitaine
Le LOU peut- il se passer de Julien Puricelli ? Au club, la question ne s’est même pas posée et c’est tout naturellement que les dir igeants ont of fer t récemment à leur capitaine une prolongation de contrat d’une année supplémentaire, jusqu’en 2019. Les 36 ans du troisième ligne n’ont pas freiné sa volonté de poursuivre l’aventure : « J’ai longtemps fait le yo- yo dans ma carrière entre Top 14 et Pro D2, j’ai envie de faire durer le plaisir au plus haut niveau. » D’autant plus que le joueur a attendu d’avoir largement passé la trentaine pour atteindre sa plénitude. « Plus je vieillis et plus je suis déterminé, explique- t- il. Je suis arrivé au LOU ( en 2014 — NDLR) avec un état d’esprit plus mature après une grosse introspection. Psychologiquement j’ai changé et cela s’est ressenti dans mes performances. Je suis devenu plus compétiteur, ce qui était secondaire chez moi jusqu’à la trentaine. » Né à Echirolles ( 38), formé à Grenoble où il avait lancé sa carrière ( 2003- 2005), Jul ien Puricel li avait ensuite
porté les couleurs de Castres ( 2005- 2008) puis de Bayonne ( 2008- 2014).
Exemplaire. Depuis deux saisons, l’éphémère international ( quatre sélections en 2009) est tout simplement le meil leur preneur en touche du Top 14, ce qu’il doit autant à ses qualités physiques ( 1,96 m, 101 kg) qu’à son intelligence de déplacement. Joueur élancé, le troisième ligne se distingue aussi par une science de l’analyse très au- dessus de la moyenne. Très prolixe après les matchs, le capitaine l’est tout autant dans le vestiaire où i l s’efforce de montrer l’exemple. « Il est tout le temps présent au club, se marre le futur retraité Frédéric Michalak. C’est à se demander s’il n’y dort pas ! » Peut- être pas, mais Puricel l i ne nie pas son investissement : « C’est vrai que j’aime bien traîner au club et échanger avec un maximum de personnes. » Sans oublier d’entretenir et de préserver au maximum son corps : « Durant la première partie de ma carrière, j’étais nonchalant, je n’avais pas pris conscience de ce que je vivais. La fin approchant, je me suis dit qu’il fallait se donner les moyens de n’avoir aucun regret. Je travaille beaucoup plus qu’avant et je prends encore plus de plaisir, c’est un cercle vertueux. » Auquel il n’a vraiment pas envie de mettre un terme : « Je ne me fixe pas de limite d’âge » .