La Tribune de Lyon

LYON 8e : MONPLAISIR, LE NOUVEL ELDORADO DES FAMILLES LYONNAISES

- DOSSIER RÉALISÉ PAR RODOLPHE KOLLER. PHOTOS : OLIVIER CHASSIGNOL­E.

Fréquemmen­t loué pour sa qualité de vie, ses commerces ou ses animations, le secteur de Monplaisir est plébiscité par les Lyonnais. De nombreuses familles s’y installent, les prix de l’immobilier explosent, mais ce bout du 8e, qui s’étire le long de l’avenue des Frères- Lumière, conserve malgré tout l’atmosphère si particuliè­re qui fait son charme. La preuve par dix. 1 Un quartier jeune

Sidenombre­ux habi - tants historique­s résident toujours dans le quartier, plusieurs établissem­ents scolaire sont été créés pour répondre à l’afflux des familles et de leurs enfant s. « Autrefois, le quartier était peuplé de retraités, de familles installées là depuis toujours. Aujourd’hui la population a rajeuni, qu’est- ce qu’il y a comme enfants ! À 17 heures, on voyait les ouvriers sortir de la Manufactur­e des Tabacs, maintenant c’est un flot de poussettes » , s’amuse Geneviève Colas, véritable mémoire du quart ier. Sans oublier les nombreuses facs environnan­tes : Lyon 3 à la Manufactur­e des Tabacs, les facs de Médecine à Grange Blanche, le campus Sciences U Lyon en face du métro Sans Souci. Non loin de là, se trouve la Maison du Judo, sport scolaire par excellence. Plusieurs bars implantés aux alentours de la Manufactur­e des Tabacs – le Red House, le Ninkasi ou encore le Kaffee Berlin – sont animés en soirée. Quant à la pause de midi, les nombreux immeubles de tertiaire du cours Albert- Thomas se déversent dans les enseignes de restaurati­on rapide du quartier.

2 Un quartier très commerçant

Avec 200 à 250 commerces le long de l’avenue des Frères- Lumière, du cours Albert - Thomas, de la place Ambroise- Courtois et dans les rues environnan­tes, Monplaisir est réputé pour son commerce de proximité, même si le nombre croissant de chaînes concurrenc­e de plus en plus les artisans et indépendan­ts. De nombreuses boutiques de vêtements pour enfants jalonnent également l’avenue des Frères- Lumière. « C’est très sympa à vivre, la clientèle est chaleureus­e, totalement ce à quoi je m’attendais , explique Julien Perronet, employé depuis le mois d’octobre dans la cordonneri­e Réparalux. On ne fait clairement pas de l’abattage, on vise la qualité. On jouit d’une belle réputation, il y a de belles enseignes autour de nous » , souligne- t- il. Chargée de missions auprès de Monplaisir Mon Village, l’associatio­n des commerçant­s, Célia Langelier ajoute : « Des habitants de Bron et du3e viennent faire leurs courses ici : on a de très bons commerces de bouche » , constatet- elle. Installée depuis 20 ans à la tête de la librairie Mise en Page, présentant de nombreux ouvrages jeunesse en vitrine, Christiane Guret apporte un autre éclairage : « Il n’y a pratiqueme­nt pas d’indépendan­ts

Monplaisir est desservi par trois stations de métro, encerclé par quatre lignes de tramway, sans compter le bus, l’auto- partage et une dizaine de stations Vélo’v.

et beaucoup de f ranchi ses » , regrette- t- elle, avançant comme explicatio­n l’augmentati­on des loyers. Reproche récurrent des habitants, l’absence d’un charcutier et d’un poissonnie­r sur l’avenue des Frères- Lumière.

3 Un quartier très bien desservi

L’une des premières choses à laquelle on pense lorsqu’il est quest ion de Monplaisir, c’est bien sûr le métro qui traverse le quartier de part en part sur trois arrêts : Sans Souci, Monplaisir- Lumière et Grange Blanche. Plusieurs l ignes de t ramway encadrent également le secteur : le T5 à Grange Blanche, le T2 entre Jet d’eau – Mendès- France et Grange Blanche via Bachut ainsi que le T4 à la Manufactur­e des Tabacs. On peut aussi ment ionner le T3 qui, s’i l ne dessert pas directemen­t le coeur du quartier, passe à Dauphiné- Lacassagne. Ajoutez à cela la ligne de bus C16 ( qui relie Charpennes à Vénissieux via Monplaisir), une station d’autopartag­e autour de la place Ambroise- Courtois et une dizaine de stations Vélo’v. Concernant la voiture, le périphériq­ue n’est situé qu’à quelques encablures, tout comme les autoroutes pour quitter Lyon pour un week- end en famille. En revanche, le quartier est l’un des rares à ne pas posséder de parking autre que le stationnem­ent sur voirie, ce qui n’est pas sans générer des difficulté­s et une certaine grogne du côté des riverains et surtout des commerçant­s. Autre point négatif, le trafic est souvent très dense sur les grands axes est- ouest, à savoir avenue des Frères- Lumière et cours Albert- Thomas.

Un quartier qui rayonne sur toute la 4 ville

Si le Centre internatio­nal de recherche cont re le cancer ( CIRC), niché dans la tour emblématiq­ue – bien que défraîchie – toute proche de Grange Blanche,

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 ??  ?? Le rythme effréné et la circulatio­n dense du cours Albert- Thomas contrasten­t avec le calme de la place AmbroiseCo­urtois.
Le rythme effréné et la circulatio­n dense du cours Albert- Thomas contrasten­t avec le calme de la place AmbroiseCo­urtois.

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