Sports. Rugby : cette fois, c’est la bonne pour Félix Lambey
« Très franchement, je ne pense pas à l’équipe de France. J’essaie déjà de m’imposer dans mon club en jouant plus que la saison passée, ce qui n’est pas facile » . Ça va vite dans le rugby ! Début septembre, Félix Lambey ne semblait pas imaginer une seule seconde être appelé au sein du XV de France. Le deuxième ligne avait pourtant été l’un des dix nouveaux joueurs retenus par le sélectionneur de l’époque, Guy Novès, pour un match- test début novembre contre la Nouvelle- Zélande. Malheureusement, une blessure avait contraint le Lyonnais à renoncer. Ce n’était que partie remise pour Lambey, membre du groupe France qui prépare son entrée dans le tournoi des VI Nations avec un match contre l’Irlande. Si le staff a changé avec la nomination de Jacques Brunel à la tête des Bleus, le Lyonnais ne part pas dans l’inconnu puisque l’entraîneur des avants du LOU, Sébastien Bruno, et son ancien coéquipier, Julien Bonnaire, ont été nommés respectivement responsables de la mêlée et de la touche en équipe de France. « Il aime le combat » Une sélect ion que le rouquin connaî t bien : après avoir été de toutes les équipes de France de jeunes à travers la filière de formation fédérale, le deuxième ligne a notamment remporté le Grand Chelem 2014 chez les moins de 20 ans. Il était déjà à l’époque en très bonne compagnie, avec notamment Baptiste Serin, l’actuel demi de mêlée du XV de France. Originaire de Lons- leSaunier, Fél i x Lambey avait rejoint le LOU à l’âge de 16 ans. Prêté à l’AS Béziers en Pro D2 pour s’aguerrir en 2015- 2016, il est depuis la saison passée un membre à part entière du groupe de Pierre Mignoni. Lequel ne tarit pas d’éloges à son sujet : « Il fait un peu frêle, un peu petit garçon mais il aime le combat. Il a une grosse activité. » À tel point que le coach lyonnais l’avait incorporé à la sélection des Barbarians français qu’il a aussi dirigée lors d’une tournée en juin : « J’y ai appris énormément de choses car ce sont des matchs internationaux, le niveau au- dessus. » Deuxième ligne très mobile, le Lyonnais a travaillé physiquement pour gommer son déficit en terme de puissance : « On m’a demandé de me renforcer l’été dernier. Je suis passé de 103 à 110 kg. Forcément, cela me gêne un peu pour me déplacer mais, avec 110 kg, je reste un deuxième ligne léger. Je pense que c’est le bon compromis. » Qui va lui permettre de devenir le premier international français formé au LOU .