Sciences et innovation. Oncologie : une étude pour mieux soigner les tumeurs infantiles
Sera- t- il bientôt possible d’examiner la tumeur cérébrale maligne ( médulloblastome) de l’enfant sans recourir à un acte
chirurgical ? Regarder à distance au lieu de prélever physiquement un bout de la tumeur avant de l’analyser ? C’est le but de l’étude que lance Pierre- Aurélien Beuriat, un neurochirurgien pédiatrique aux HCL. Pour y parvenir, il compte utiliser une méthodologie innovante via l’appareil IRM- TEP
( photo) , présent aux HCL depuis fin 2014 dans les locaux de Bron du Cermep- Imagerie du vivant. La machine mixe deux technologies différentes. « Cela permettrait de mieux caractériser les tumeurs. Si l’on arrive à affiner et à s’approcher d’un diagnostic, dire de quel type de médulloblastome
il s’agit pourrait permettre d’éviter les éventuelles complications liées à l’intervention, et d’aller plus
vite vers le traitement » , résume le chef de clinique. 50 à 60 jeunes patients atteints de tumeur cérébrale sont opérés chaque année dans le service neuropédiatrique lyonnais, dont une petite dizaine concernée par le type de tumeurs dont il est question, « l’une des plus fréquentes chez les enfants » , note Pierre- Aurélien Beuriat. L’âge moyen des patients se situe entre cinq et neuf ans. Le frein à cette étude : le coût . Chaque examen se monte à 1 500 euros. D’où une recher che de financements. Les 30 000 euros que le projet vient d’obtenir du binôme Fondations des HCL/ Banque Populaire Auvergne Rhône- Alpes devraient permettre de démarrer les premiers examens aux environs du mois de juin. « C’est un départ qui nous permettra de nous appuyer ensuite sur ces premiers résultats afin d’obtenir la suite des financements » , espère le chef de service de médecine nucléaire de l’hôpital Louis- Pradel, Christian Scheiber, également impliqué dans le projet.