Marcelo est devenu un leader naturel
C’est l’une des belles trouvailles du mercato lyonnais : Marcelo, 30 ans. Le défenseur brésilien a, en effet, stabilisé la défense centrale de l’OL, le point faible de l’équipe depuis plusieurs saisons. Sportivement, Marcelo apporte sa solidité en défendant proprement, sans commettre beaucoup de fautes. Tout en marquant des buts, à l’image de son doublé à Metz le week- end dernier. Mais le Brésilien apporte aussi beaucoup par sa personnalité et son char isme, di f fusant calme et sérénité dans l’équipe. Il faut dire que Marcelo possède déjà une sacrée expér ience. Part i du Brési l à 21 ans pour tenter sa chance en Europe, il avait a lors déjà beaucoup de maturité grâce à une éducation t rès st r icte, donnée notamment par son père, policier. Il a a lors échappé au t ragique destin de certains de ses amis ayant g randi dans la même favela près de São Paulo : la mort ou la prison…
Geste fort. Le défenseur de l’OL a aussi dû vivre la séparation de ses parents à l’âge de 15 ans, devenant un peu le nouveau chef de famille avec sa mère et ses deux soeurs. Puis Marcelo a beaucoup appris d’un parcours de footbal leur r iche en expériences diverses : Pologne, PaysBas, Al lemagne puis Turquie. Et à chaque fois, le Brésilien a su s’imposer. Pas étonnant, car ce polyglotte ( il parle cinq langues), véritable professionnel du déménagement, sait immédiatement s’intégrer dans un col lect i f pour en devenir un élément moteur. On se souvient ainsi de son geste fort cet automne lors d’un match contre Montpellier au Groupama Stadium lors duquel le Brési lien avait demandé aux fans lyonnais de ne pas siffler Maxwel Cornet, auteur d’une prestation décevante, qui s’apprêtait à sort ir. À l’image aussi de la rencontre perdue contre Rennes le 11 février dernier, à cause d’une grossière erreur de Marcelo entraînant le premier but breton. Le Brésilien était alors venu après la rencontre devant les journal istes pour reconnaître son erreur et assumer sa responsabilité dans la défaite lyonnaise. Un v rai leader. Et en plus, il a une tête bien faite : après avoir suivi des cours de management sportif à distance, ce féru d’économie prépare déjà sa reconversion en étant propriétaire d’un club de 4e division au Brésil.