Sorties À l’affi che. Kino Lyon, le court métrage en version rapide
Un vendredi par mois, le mouvement Kino Lyon prend ses quartiers à l’Aquarium ciné- café de la Croix- Rousse pour des projections de courts- métrages réalisés le mois précédent autour d’un thème imposé.
Un concept né à Montréal Kino Lyon, c’est d’abord un quatuor. Deux scénaristes ( Laëtitia Grou et Sarah Beaulieu) et deux réalisateurs ( Nayan Ducruet et Benoît Prabel), tous jeunes trentenaires, qui ont importé depuis octobre dernier un concept venu du Canada : présenter tous les mois au public une dizaine de courts- métrages – de trois minutes maximum – réalisés dans un délai très court autour d’un thème « défi » ( super- héros, la voisine en peignoir, clown…) dévoilé un mois auparavant. « Avec Nayan, nous avons vécu quatre ans à Montréal où l’on a découvert le mouvement Kino. Quand on est rentré à Lyon, on a voulu faire ça ici » , rapporte Laëtitia Grou. Et, cela tombe bien, le ciné- café l’Aquarium de la CroixRousse cherchait des événements à programmer. « La mayonnaise a pris très vite. On blinde l’Aquarium à chaque fois avec 70 spectateurs. On se dit qu’il va même falloir pousser les murs » , se réjouissent les organisateurs. Inciter la création Derrière sa devise « Faire bien avec rien, faire mieux avec peu, mais le faire maintenant » , le mouvement Kino a pour objectif premier d’inciter à la création de films courts. Tout le monde, novice ou expérimenté, peut se lancer. D’où des propositions très éclectiques. « On projette tous les courts- métrages qui nous sont proposés, même ceux dont on ne comprend pas trop le concept » , rigolent les organisateurs. C’est ensuite le public qui vote, à bulletin s e c r e t , pour désigner le court- métrage du mois. Mais l’important est ailleurs : donner une carte de visite aux réalisateurs, acteurs et techniciens et faire vivre le milieu lyonnais de la création de courts- métrages en « favorisant les échanges et les rencontres » . Toujours plus court Lancé avec trois bouts de ficelle et beaucoup de volonté, Kino Lyon veut désormais passer à l’étape supérieure en s’appuyant sur la quinzaine de membres actifs qui anime la communauté des « kinoïtes » . En plus d’un site internet qui devrait bientôt voir le jour, l’équipe s’apprête à lancer son kino- kabaret, où les défis sont ( encore) un peu plus corsés : réaliser des courts- métrages en un temps très court, par exemple 48 h, et les présenter au public dans la foulée. La première édition est prévue pour la fin de l’année.