La Tribune de Lyon

Ce n’est que le début pour Baptiste Couilloud

- JULIEN HUËT

La qualificat­ion historique du LOU Rugby pour les phases finales du Top 14 n’a pas rassasié Baptiste Couilloud. Devenu internatio­nal ( avec trois sélections) cette saison, le demi de mêlée de 20 ans a un rêve ultime en tête : « J’espère qu’on ira chercher le Brennus. » Et si ce n’est pas pour cette saison, ce ne sera que partie remise : « C’est très clair dans ma tête, je n’ai aucune autre réponse à donner, je me vois au LOU pour les prochaines années. » R ien d’étonnant pour ce pur Lyonnais qui vibre avec son club depuis son plus jeune âge. Viscéral. Pour vous en convaincre, il suffit d’ouvrir les guillemets : « C’est énorme, c’est grandiose ce qui est en train de se passer ici. Quand j’étais petit, j’allais voir les matchs à Vuillermet, le stade n’était même pas rempli. C’était particulie­r mais j’adorais déjà ça. Le club a franchi un premier cap avec le Matmut Stadium de Vénissieux. Aujourd’hui, Gerland, c’est indescript­ible, d’autant plus pour un Lyonnais comme moi qui aime bien le foot. À chaque fois que je rentre sur cette pelouse, j’ai des frissons. Rien ne représente mieux le sport à Lyon que ce stade. » Et personne n’incarne sans doute mieux la progressio­n du LOU Rugby que Baptiste Couilloud, qui a passé des paliers en même temps que son club : « C’est allé vite, c’est certain mais je n’ai pas non plus brûlé les étapes. »

Adoubé par Michalak. « J’aime rappeler qu’il était en Pro D2 il y a seulement deux ans, souligne Frédéric Michalak. Son parcours est fabuleux. » Sur le point de raccrocher les crampons, la légende du rugby français est tombée sous le charme de son jeune par

tenaire : « Il a du talent, on le sait tous. Sa force, c’est de débloquer des situations en jouant sur sa vitesse d’exécution. Il est bon car il arrive à anticiper les courses de ses adversaire­s et de ses coéquipier­s pour se mettre dans les intervalle­s aux bons moments. » Ce qui lui a permis d’inscrire di x essais en championna­t : « Quand tu es finisseur, c’est toujours gratifiant, avec le petit mot sympa des collègues. » Comme lorsqu’il a été récompensé fin avril avec un Oscar Midi- Olympique, une distinctio­n qu’il avait accueilli avec son recul habituel : « C’est purement symbolique, ce n’est pas une fin en soi. Je prends du recul vis- à- vis de ça, je sais que la route est encore longue. C’est loin d’être fini. » Le LOU ne peut que s’en réjouir.

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Le nouvel internatio­nal se voit rester longtemps au LOU.

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