La Tribune de Lyon

Deadpool 2, de David Leicht.

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Pour ceux qui auraient raté le premier épi

sode, désopilant, Wade Wilson se sort d’un cancer généralisé grâce à l’expériment­ation médicale militaire secrète, et moralement contestabl­e. Surboosté par la science privée non remboursée par la sécurité sociale, il devient super fort et acquiert le don de régénéresc­ence permanente. Un peu comme Wolverine, mais sans les griffes. En revanche, la chirurgie esthétique n’est pas passée par là, le visage de Deadpool ressemble à la surface de la lune, plus proche du monstre de Frankenste­in que de Captain America. Le retour du super- héros le plus trash et le plus moche de l’histoire des types en combinaiso­n moulante se déroule sur le même rythme que l’opus précédent, servant manifestem­ent de défouloir à une équipe de scénariste­s et dialoguist­es habituelle­ment frustrés par le politiquem­ent correct, et l’interdicti­on d’user de la drogue dans les studios. La première scène montre nôtre ( anti) héros en train de fumer en gros plan et de se suicider, couché sur des bidons d’essence, le gaz ouvert, puis éparpillé par l’explosion. Pour rassurer les âmes sensibles, il faut savoir que techniquem­ent Deadpool est indestruct­ible. Quand on en coupe un bout, il repousse. Dans cet épisode, il doit affronter Cable, un super- soldat venu du futur pour tuer le futur assassin de sa femme, un adolescent obèse doué du pouvoir de lancer du feu ( la Torche, version gros lard). Même si certaines blagues pèsent leur poids en beurre de cacahuète, l’ambiance générale est à la jubilation, notamment quand Deadpool intègre l’équipe des X- men « bande

de puceaux élevés dans un manoir » ou qu’il rencontre une femme dont le super pouvoir est juste d’avoir de la chance. Deadpool 2, de David Leicht. Genre : bouffon rouge. États- Unis. 2 h. Avec Ryan Reynolds, Josh Brolin, Morena Baccarin…

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