Christophe Juhel, créateur de Mon Héros : « Abaisser le nombre d’accidents et multiplier les signalements en amont. »
« Pour la plupart des salariés, la sécurité au travail ne concerne que le CHSCT ou le responsable sécurité. » Précédemment chargé du document unique d’évaluation des risques chez Goodyear, l’enjeu touche particulièrement Christophe Juhel. Le quinquagénaire vient donc de lancer l’application mobile Mon Héros afin « d’abaisser le nombre d’accidents et multiplier les signalements en
amont. » Le principe : permettre aux salariés de repérer des éléments ou situations à risque et de les signaler depuis leur téléphone. L’information remonte ensuite à la hiérarchie afin d’accélérer sa prise en compte. « On s’est penché sur le numérique car c’est plus rapide et plus efficace » , indique- t- il. Seuil. L’homme rappelle le coût engendré par les accidents du travail pour la sécurité sociale : 2,8 milliards d’euros d’indemnités journalières, et des coûts indirects trois à cinq fois supérieurs. « L’accident est par nature imprévisible, reprend Christophe Juhel. Mais il y a des statistiques derrière. Sur 330 accidents, 300 sont bénins, 29 corporels et un mortel. On veut agir à partir du bas de la pyramide » , lance- t- il. Installé à Lyon depuis 2012, il participe avec Mon Héros au concours Lyon Start- up 2018 et lancera la commercialisation de l’application lors du salon Préventica, organisé à Eurexpo les 29, 30 et 31 mai. D’ici là, plusieurs entreprises comme Baccarat et Pernod Ricard se sont proposées afin de tester le service. « On a atteint un plafond de verre, on n’arrive plus à faire baisser le nombre d’ accidents », constataient- elles. R. K.
« On a atteint un plafond de verre, on n’arrive plus à faire baisser le nombre d’accidents. »