Lyon, enfin une vraie ville de sport ?

Ce vendredi, à 21 heures, les joueurs du LOU vont disputer la première demi- finale de Top 14 de leur histoire.

Un moment fort que les hommes de Pierre Mignoni voudront honorer. Ils seront à la maison, dans leur ville. Dans un stade qui, s’il n’est que « prêté » par l’OL, sera plein et en majeure partie aux couleurs des rouge et noir. Quel que soit le résultat de ce match face à Montpellier, la saison du club sera réussie. Surtout, ce match est le signe d’une agglomération qui se met à vibrer pour le sport. Quand le LOU a pris possession de Gerland, quelques doutes se sont levés en ville. Le club ne fédérait pas assez, ses performances étaient irrégulières… À peine un an plus tard, ils sont balayés. Le stade attire – plus de 18 000 spectateurs en moyenne –, la brasserie est bien fréquentée, même en dehors des matchs, et surtout le club a gagné une visibilité réelle dans toute la ville. Mais ce constat dépasse largement le simple cadre du rugby. Au Parc OL, la fréquentation moyenne est supérieure à la capacité maximale du stade de Gerland quand l’OL y jouait. Avec 46 000 spectateurs par match, Lyon est la troisième affluence de Ligue 1 ( même si l’on s’interroge sérieusement sur la manière de compter le public : 54 000 spectateurs pour Lyon- Troyes, on n’y croit pas tellement, mais passons). Et si les Lyonnais purs et durs n’ont toujours pas digéré le pénible chemin de croix pour se rendre au stade, les habitants de l’Est lyonnais n’en finissent pas de se réjouir. Et puis, l’euphorie s’étend jusqu’à Villeurbanne, où l’Astroballe ne désemplit pas. En 2016 – 2017, la salle affichait 98 % de taux de remplissage et était l’une des plus fréquentées de France, avec plus de 5 400 spectateurs. De quoi valider le choix de Tony Parker de faire construire son Arena, qui devrait proposer 10 500 places. En cas de succès, ce serait une victoire dictée par les choix économiques et les visions stratégiques. Pas vraiment romantique, mais l’impulsion donnée offre toutes les raisons de croire que ça peut durer.