Les écolos tapent sur la Métropole, Collomb et Hulot
La semaine dernière, la France a été renvoyée devant la cour de justice de l’Union européenne pour ses résultats insuffisants dans la lutte contre
la pollution. Or, en avril, les dernières mesures du plan Oxygène annoncées par la Métropole de Lyon avaient comme objectif de prouver sa bonne foi à l’Europe. Raté. Dans le même temps, Paris, Bruxelles et Madrid attaquaient la Commission européenne sur son « Permis de polluer » , la nouvelle norme Euro 6 qui, dans les faits, permet aux constructeurs des largesses encore plus grandes qu’auparavant. Paris était à la barre du tribunal, mais pas Lyon. Une double faiblesse, preuve pour le groupe écologiste du Rhône et de la Métropole, de l’insuffisance de l’engagement de Lyon, et de son retard. Pour ces derniers, le dossier souffre ainsi de « l’inac
tion de la Métropole » , qui doit « changer de braquet » — notamment sur un plan Oxygène inefficace et insuffisant, dépourvu « de mesure contraignante avant 2020 » —, glisse- t- on chez les Verts, soit trois mois avant les municipales. Thierry Philip, élu en charge de l’Environnement, de la Santé et du Bien- être à la Métropole, n’est pourtant « pas plus inquiet que ça » et pense qu’au terme de l’instruction, la France devrait éviter les amendes. Bureaucratique. L’ex- maire PS du 3e concède que « l’on a peut- être réagi trop tard. Les notes que l’on a envoyées à Hulot il y a un mois et demi, on aurait probablement dû déjà le faire il y a six mois. » Pierre Hémon, conseiller délégué EELV aux Mobilités actives à la Métropole, ne décolère pas et en veut même au ministre Nicolas Hulot, « qui semble découvrir la feuille de route alors que tout cela était visible depuis le début. C’est un fonctionnement bureaucratique… C’est la première fois que je critique Nicolas Hulot, mais là, je suis extrêmement déçu. » Sur les retards pris par la Métropole, l’élu écolo ajoute : « Le nouveau président Kimelfeld est plus ouvert sur le sujet, mais on sent aujourd’hui le poids de tout ce que l’on n’a pas fait avec l’ancien, avec qui on faisait du surplace sans couper le moteur… Aujourd’hui on avance plus vite, mais pas assez. » Comme sur le dossier de l’école Michel- Servet, située près de la sortie du tunnel de la Croix- Rousse et en proie, selon Thomas Dossus, le secrétaire du groupe EELV, à « une augmentation de 60 % des oxydes d’azote ( Nox) en quatre ans » . Le groupe devrait poser une question à ce sujet lors du consei l municipal de lundi.