C’est pas du Bergman.
Solo. A Star Wars story, de Ron Howard
Pour ne pas se perdre dans la chronologie des Star Wars, version temporelle du Rubick’s cube, inutile de préciser au milieu de quels épisodes se déroule ce Solo. Il suffit de dire qu’il retrace sa jeunesse. On apprend beaucoup de choses sur le compte du contrebandier intersidéral. Issu d’un milieu social défavorisé, exploité sur la planète Corellia par une chenille géante, on découvre pourquoi il s’appelle Solo… Allez, on ne va pas vous laissez mariner longtemps : « Solo » , parce qu’il n’a pas de famille… donc tout seul ! Il a donc manqué de s’appeler Uno ou Orphelino. On assiste à sa rencontre avec Chewbacca ( déjà âgé de 200 ans), qui contrairement aux apparences, n’a pas été inspiré par le Yéti de Tintin au Tibet, mais par le chien de George Lucas. On découvre encore que Han Solo n’a pas commencé sa vie sexuelle avec une princesse, mais avec une jolie jeunette de caractère, qui va, comme lui, passer de la zone au banditisme. Bravo le déterminisme social. On sait enfin comment il a acquis son vaisseau, le Faucon Millenium, au détriment de Lando Calrissian, qu’on reverra plus tard dans Le Réveil de la force. Et là, grand mystère, toujours sans réponse. Star Wars, c’était il y a très très longtemps et très très loin de la Terre… Les Arméniens seraientils d’origine extraterrestre ? Si cet épisode sans Jedi ressemble plus à un western SF, avec poursuite de train, outlaws et renégats, qu’à la tragédie freudienne originale ( inceste, rapports difficiles avec la figure paternelle), on reste un parfait bon public. Tant pis pour les puristes, qui eux, resteront frustrés.
Solo. A Star Wars story, de Ron Howard. Genre : difficile de faire oublier Harrison Ford. États- Unis. 2 h 15. Avec Alden Ehrenreich, Woody Harrelson, Emilia Clarke, Donald Glover, Paul Bettany…