Le courrier des lecteurs
Suite à notre entretien avec le sénateur François- Noël Buffet ( Tribune de Lyon no 653), nous avons reçu une longue diatribe d’un fidèle lecteur, membre actif d’En Marche et du MoDem à Villeurbanne. Extraits.
« 2020 c’est loin » . Je partage ce constat de François- Noël Buffet. Cependant, tout le monde a déjà, sans trop l’avouer, la tête dans les
municipales. Certains rêvent de devenir tête de liste autour d’un barbecue estival. D’autres font des réunions dissidentes pour essayer d’exister et de se consoler des désillusions passées. Enfin, certains semblent avoir déjà des vues sur certains postes alors qu’il est bien trop tôt pour partager le gâteau. La victoire n’est pas encore acquise ! Une seule chose est sûre. On ne gagnera que collectivement en collaboration avec nos instances et nos députés. Ce ne sont pas les référents locaux qui feront les listes. Ce sont les comités et les marcheurs qui décideront de la composition desdites listes. Les ambiguïtés nationales ne peuvent être celles qui présideront à la constitution des listes En Marche — MoDem dans la métropole de Lyon et le département du Rhône. Seul le terrain, la rencontre avec les habitants et la connaissance des problématiques des différents quartiers pourront donner une légitimité à une future tête de liste. Je crois qu’une liste allant des ex- PS aux modérés des Républicains est tout à fait envisageable à Villeurbanne. En Marche et le MoDem en seront le socle. Ils n’ont pas vocation à être les réceptacles des espoirs déçus ni à faire des alliances contre- nature avec un PS gauchisant ou des Républicains droitisés. Je veillerai, en ma qualité de responsable des municipales des jeunes MoDem et adjoint à la Formation du MoDem du Rhône, à la construction de ces listes. Face à ceux qui se voient déjà roi alors qu’ils ne font rien sur le terrain, il faudra être ferme pour permettre de donner une nouvelle impulsion à notre mouvement dynamique. Les problèmes villeurbannais sont trop graves, notamment en matière de sécurité, pour les prendre à la légère. Je souligne, par ailleurs, la compétence, le courage et la dignité avec lesquels Jean- Paul Bret assume ses fonctions malgré la maladie. Rien ne sert de dénigrer les sortants. Il faut constater la politique menée et s’appuyer sur les dysfonctionnements pour imaginer la ville de demain sans en dénaturer l’histoire. Comme l’a rappelé Carine Frappa Rousse lors de sa campagne interne, le MoDem a vocation à être le second pilier de la majorité. Il n’y a pas lieu de créer des rivalités entre les deux formations de la majorité présidentielle. Ils seront sur les mêmes listes lors des municipales à moins que les errements nationaux ne soient contraires aux consciences individuelles. Le MoDem apporte un oeil humaniste et social qui a vocation à peser sur la politique menée par Emmanuel Macron. L’implantation territoriale et les compétences doivent être les premiers critères pour choisir ceux qui auront, demain, la charge des affaires de la cité. Cela suppose, bien évidemment, une certaine dignité et de ne pas étaler toute sa vie sur les réseaux sociaux. Un projet doit venir des territoires, des quartiers, pour être crédible. Il ne suffira pas de réciter la leçon présidentielle ou de vanter les qualités du couple Macron pour gagner. Il faudra voir les spécificités du territoire, son histoire, sa sociologie, ses attentes, pour bâtir un pacte municipal qui corresponde à la ville dont on convoite les suffrages. En bref, je ne crois pas que l’on imposera le choix d’une personne aux membres de la République en Marche et du MoDem dans les territoires. Je ne crois pas que l’on pourra couper une ville de son histoire et gagner en tournant le dos à sa sociologie. Le combat sera rude. Il ne sera pas gagné d’avance. Mais il faut retrouver de l’audace pour faire de notre métropole, un territoire d’avenir. Bertrand Da Pozzo Conseiller départemental du MoDem et Membre de la République en Marche La réponse d’Antoine Comte : Il est vrai que les futurs candidats ont commencé à avancer leurs pions pour2020.Vot repart en aired’ En Marche aurait même déjà trouvé une bonne partie de ses colistiers pour la métropole lyonnaise. En revanche, je doute qu’à Villeurbanne vous puissiez construire une liste – aussi large soitelle –, capable de l’emporter face à l’omniprésent PS de Jean- Paul Bret. Cette fois- ci, contrairement aux dernières législatives, les électeurs voudront sans doute voir le programme avant de voter les yeux fermés pour un parti qui leur avait promis l’avènement « d’un nouveau monde » qu’on attend toujours. Bonne campagne à vous tout de même !