Sciences et innovation.
Bases de données : les HCL testent l’intelligence artifi cielle avec Microsoft
Les Hospices civils de Lyon trempent petit à petit les doigts de pied dans le Big Data
et l’intelligence artificielle. Sujet sensible, quand le but est d’optimiser l’utilisation de données personnelles. Mais depuis un an et demi, le service informatique des HCL y travaille en partenariat avec Microsoft, et est même en phase de tests pour certaines
applications. « Le problème n’est pas l’accès à la donnée, car il y en a beaucoup : les HCL ont probablement la plus grosse base de données de France voire d’Europe, avec Genève. Nous avons une politique de construction de dossiers médicaux depuis 2004. La question est plutôt celle de l’accès à l’intelligence de la donnée : quels usages, pour faire quoi,
avec qui ? » , soul igne Phi l ipe Castets, directeur de l’informatique des HCL.
Bill Gates.
Premier test en cours : glisser un micro et un logiciel entre le praticien et son patient au moment de l’entretien. L’outil retranscrit le contenu en direct et en prépare déjà l’analyse en soulignant des mots- clés, utiles pour la prise de décision ultérieure. « Cela rend la consultation très dynamique, permet de valoriser l’entretien, d’anticiper » . Autre usage : donner la capacité au portail internet MyHCL de fournir davantage de conseils aux patients. Selon le contenu des échanges, l’algor ithme pourrait ainsi conseiller de se rapprocher d’un spécialiste, de faire attention à tel ou tel signe médical . Pas du diagnost ic, mais de l’aide pour soulager les services « humains » . Des améliorations « qui ne sont pas de la science- fiction » , mais pourraient en appeler d’autres, pas à pas. Si les outils Microsoft s’ajoutent à ceux des HCL, les données des patients ne remontent pas chez Bill Gates. « Tout reste chez nous, cela fait partie du deal » .