Urbanisme et immobilier.
Grolée : hôtel Boscolo, après des années de marasme, la renaissance d’un cinq- étoiles
Fermé depuis cinq ans suite à de multiples péripéties financières, urbanistiques et administratives intervenues autour de son chantier, l’hôtel de Grolée
situé quai Jules- Courmont se la jouait profil bas. Tout comme le quartier d’ailleurs qui renaît à peine de ses cendres. « Il y a eu des divergences de stratégie entre les frères Boscolo, d’où des problèmes de gouvernance et un manque de suivi du chantier
de Lyon » , résume le directeur général, Hugues Bartnig. En plein chantier depuis mars 2017, il se prépare désormais à rouvrir, partiellement du moins, à la rentrée. Il se laisse ainsi deviner désormais pour tenter de charmer les Lyonnais et de restaurer son image. Si la coupole de verre majestueuse initialement imaginée a disparu des plans par souci d’économie, la transparence reste de mise avec la création d’une verrière au- dessus du grand salon. La volonté initiale d’agrandir l’ancien « Grand Hôtel » 4 étoiles de 140 à 160 chambres a été corrigée par le nouveau propriétaire des lieux, Angelo Boscolo ( le frère ainé a repris les rênes en son nom propre en 2016, injectant 20 millions d’euros de travaux) : le Boscolo Exedra Lyon sera un 5 étoiles luxe, mais qui descend sa jauge à 133 chambres, dont des suites imposantes de plus de 50 m ² . « C’est une vraie remise à plat avec des chambres plus spacieuses, le lieu doit être une ambassade de l’hôtellerie italienne à Lyon » , pointe Hugues Bartnig.
Styles italien et boscolonnien.
Augmenté d’un sixième étage sous combles enrichi de sous- pentes en bois et de marquises qui font l’identité des lieux, le Boscolo offrira également un sauna- hammam en sous- sol de 350 m ² , ou encore un restaurant de 30 couverts dont le chef reste encore à trouver. Entre marbre, tissu tendu, poignée de portes qui rappellent Lyon et Saint- Exupéry en clin d’oeil, le Boscolo mixera « néoclassicisme, styles italien et Boscolonnien » .
Haut standing.
L’hôtel rouvrira aux clients en octobre sur ses deux premiers étages, puis totalement en décembre. Si l’on ajoute le Boscolo au nouvel Intercontinental voisin du Grand Hôtel- Dieu, Lyon s’apprête à passer sa capacité hôtelière de 340 chambres 5 étoiles à un total de 620, ce qui devrait replacer la ville sur la carte du haut standing. DAVID GOSSART