Sciences et innovation.
Lymphome : un espoir de traitement sans chimiothérapie
Une étude mondiale lancée en 2012 e t pi lotée depuis Lyon apporte l’espoir, dans les années à venir, de voir les malades atteints d’un lymphome folliculaire être traités non plus par chimiothérapie, mais par immunothérapie. En associant deux médicaments, la lenalidomide et le rituximab, les résultats obtenus apparaissent équivalents à ceux d’une chimiothérapie. Or, ces deux médicaments s’administrent par voie sous- cutanée et orale, et ne présentent pas la même « lourdeur » que le traitement par chimiothérapie ( fatigue, risques d’infection…). Ces résultats ont été présentés lors d’un congrès professionnel cet été à Stockholm par Gilles Salles, chef de service hématologie aux HCL et président du Lysarc, l’organisation sur la recherche sur le lymphome basée à l’hôpital Lyon- Sud.
Thérapie génique. « C’est très encourageant, une avancée importante pour les patients, qui sont nombreux : le lymphome, un cancer du ganglion, est la sixième forme de cancer en termes de fréquence, et un cinquième est de type folliculaire. On estime en France qu’il y a chaque année entre 2 000 et 2 500 patients chez qui cette maladie est découverte, soit 30 000 porteurs » , dénombre
Gilles Salles. « Cela va permettre de bâtir de nouveaux protocoles et l’on peut imaginer que ce traitement pourra être disponible d’ici deux ans dans la pratique clinique habituelle, notamment pour les patients en rechute. » D’autres approches d’immunothérapie utilisant les cellules immunitaires des patients, mais modifiées par thérapie génique sont également étudiées à Lyon, lorsque les autres traitements ont échoué. De quoi imaginer que, progressivement, les médecins avancent vers une baisse du nombre de cas ayant recours à la chimiothérapie.