La Tribune de Lyon

À l’affi che.

- CAROLINE SICARD

Arthur Grimbot booste la

scène musicale lyonnaise

La scène musicale lyonnaise est bel et bien vivante, et il veut le faire savoir. C’est pour donner plus de visibilité aux formations locales, mais aussi pour aider le public à découvrir de nouveaux groupes, qu’Arthur Grimbot a créé le site internet Les Micros lyonnais. La preuve qu’il existe des projets musicaux excitants tout près de chez nous. Une scène en ébullition

Arthur Grimbot est parti de ce simple constat : les Lyonnais pensent que la scène locale est quasi inexistant­e. Une idée partagée aussi bien par les musiciens, pour qui les grosses production­s sont basées à Paris, que par le public qui fréquente surtout les grandes salles de concerts. « Pourtant, il y a une nébuleuse de groupes à Lyon, notamment grâce aux écoles de musique

d’où essaiment plein de projets » . Mais voilà, d’un côté les groupes ont du mal à se faire connaître, de l’autre les salles de concerts regardent d’abord le nombre de likes sur les réseaux sociaux avant de les programmer. C’est le serpent qui se mord la queue. Arthur a lui même connu les déconvenue­s du mi l ieu : saxophonis­te dans un groupe de world music, i l s’était donné trois ans pour percer, « mais je n’avais pas les clefs » . C’est a lors que lui est venue l’idée de créer Les Micros lyonnais.

Ça joue près de chez vous

Chaleureux et de contact facile, le musicien s’est rendu compte qu’il avait un don pour connecter les gens. Voilà le maître- mot des Micros lyonnais : gratuit et collaborat­if, l’objectif premier du site est de faire le lien entre les acteurs du milieu et le public, en recensant les groupes de la région et les dates de concerts à Lyon. « Tout le monde utilise Facebook pour communique­r. Mais le problème, c’est qu’on ne touche que sa propre communauté. Alors qu’en un coup d’oeil sur le site, on peut savoir quel groupe du coin joue près de chez nous. » Arthur voit Les Micros lyonnais comme une sorte de catalyseur : « On a créé le support, aux groupes et aux salles ensuite de communique­r. »

Un effet boeuf

Aujourd’hui, Les Micros lyonnais référencen­t 1 600 groupes dans 70 styles différents, « mais il en existe au moins 5 000 dans la Région » , s’enthousias­me Arthur. Le jeune homme défend en particulie­r la création de nouveaux groupes, car il ne recense pas que les concerts, mais aussi les jam- sessions, « des séances d’impro au cours desquelles des musiciens peuvent se découvrir des atomes crochus et avoir envie monter un projet ensemble » . Ouvrez grand vos oreilles, la scène lyonnaise a encore de beaux jours devant elle.

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Blade, Supas Dupa, Combo Charlie… Arthur Grimbot a découvert lui- même plein de nouveaux groupes en les référençan­t sur son site.

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