La Tribune de Lyon

Les grands projets

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eux nouveaux lieux de spectacles et de création, ce n’est pas tous les jours qu’une telle annonce est faite par les temps ( financiers) qui courent. Le premier, privé, concerne la sal le Rameau, qui devrait renaître dans une scénograph­ie ambitieuse, avec une capacité souple de 500 à 840 places. Tout est bon dans la culture à Lyon : on devrait y trouver aussi bien de la musique de chambre, de l’electro, du jazz ou des conférence­s, en plus d’un rooftop et un « culture cour t » au rez- de- chaussée, forum accueillan­t boutiques et animations culturelle­s. L’autre projet, public celui- là, concerne l’extension tant attendue de la Maison de la danse, promesse faite à Dominique Hervieu à son arrivée à la tête de l’institutio­n en 2011. Soit un lieu de résidence et de création qui se transforme en salle de 500 places pour cinq temps forts pendant la saison, permettant de développer « un pôle européen de création » fidélisant les artistes et associant le public à des pratiques amateurs, en parallèle de la programmat­ion à la Maison de la danse. Le cirque devrait notamment s’y tai ller la part du Lyon avec Mathurin Bolze ou Yoann Bourgeois, déjà associés à ces « Ateliers » du musée Guimet, encore en at tente d’un nom officiel. La nomination d’Isabelle Bertolotti au Mac de Lyon s’accompagne, elle aussi, d’une façon de repenser le musée comme une tache d’huile à travers la ville, à travers le « Pôle d’art contempora­in » piloté par Sylvie Ramond du musée des Beaux- Arts. Une mini- usine à gaz qui v ise surtout à favoriser l’émergence et le lien avec les galeries, notamment au moment de la Biennale, et de pouvoir créer de grandes exposition­s à cheval sur différents lieux, et plus seulement confiné au Mac. À travers la salle Rameau, les Ateliers Guimet de la Maison de la danse, le Pôle d’art contempora­in, ce sont donc quatre lieux de création qui vont faire leur apparition dans le paysage lyonnais, renouvelan­t sans conteste à la fois l’offre et l’approche des spectacles. Mais ce n’est qu’un début : reste encore une « utopie » posée sur la table selon les mots de Thierry Frémaux à l’ouverture du dernier Festival Lumière : la Cité du cinéma en lieu et place de l’Institut Lumière, sur laquelle l’architecte Renzo Piano a déjà commencé à plancher. « Ce n’est encore qu’un rêve » a tenu à préciser le directeur de l’Institut Lumière. Le rêve viserait notamment à revoir entièremen­t la scénograph­ie du musée du cinéma, tout en créant un Centre de la photograph­ie, l’autre passion des frères Lumière. Si ce projet ne « voit peut- être pas le jour » , il se fera en tout cas « sans crédit public » a prévenu l’adjoint à la Culture, Loïc Graber. Mais on imagine mal comment un projet aussi légitime qu’une Cité du cinéma, là où le Septième art est né, pourrait se réaliser sans un accompagne­ment des pouvoirs publics. 2020 pourrait être de ce point de vue la première pierre pour passer du rêve à la réalité.

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En haut : Mutation de la salle Rameau en salle de spectacles et concerts, d’une capacité de 500 à 840 places. En bas : Le musée Guimet sera reconverti en ateliers de création de la Maison de la danse.

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